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    Rue des Rochers.  24 Décembre 2010

    « Affichage interdit » puis des tags effacés,

    Des palmiers étiolés, un passage privé,

    Un mur de pierre cache un camion,

    Et deux 4x4 en évidence.

    Puis un cyprès droit comme un cierge,

    Un grillage propre et blanc

    On dirait qu’il entoure un camp.

    En face un jardin fou le nargue.

    Devant un mur taché de rouille

    Le cadavre d’une rose trémière.

    Des maisons, des cours imbriquées

    De bric de broc

    Et un joli panneau « à louer ».

    Deux courts palmiers touffus

    A eux seuls ils font un buisson.

    Un quereux, puis un panneau « stop »

    Tordu, dans des frondaisons.

    En Saintonge, un quereux est un espace commun aux maisons qui l'entourent, avec le puits qui les dessert.

     


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  • Etrange vraiment:

    Lune et soleil

    Parfaitement pareils

    Et si contraires évidemment.


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  • Le Poète est coupable.

    Lui qui a dit les mots.

    Il ressent l’indicible

    Et le fait exister.

    Les Sages se sont tus,

    Le Poète a parlé.

    Le Poète est coupable.

    Il a creusé des gouffres

    Offerts à la folie.

    Il éveille aux mystères

    Qui troublent la raison.

    Il enfonce sa vrille

    Au plus profond de nous.

    Le Poète a écrit,

    Les Sages ont écouté.


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  • A vous tous,  "Croqueurs de mots" qui me faites l'amitié de me lire et de m'encourager,

    je vous embrasse fort et vous présente mes

     

    Vœux 2011

     

    RECETTE POUR UNE BONNE ANNEE :

    Prendre une mesure d’exigence

    Et une mesure d’innocence.

    Ajouter une dose d’enfance,

    Et puis fouetter à la folie

    Lucidité et harmonie

    Fondre de bonheur au bain-marie.

    Prendre alors une inspiration

    Pour s’emplir d’imagination....

    ...Comme j'ai mes entrées chez les sorcières, vous pouvez trouver ces voeux, et bien d'autres merveilles, chez sanschichis que je remercie.


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    Les arbres et la roche paient leur tribut au gel et aux tempêtes.

    Carcasse ancienne aux os blanchis,

    Dinosaure végétal ;

    Usure du temps.

     25 Decembre Embéchade 4

    ~

    Arbre flamboyant, mort,

    Abattu par le vent-

    Déjà la vie.

     25 Decembre Embéchade 3

     

     

    Un chemin a été dégagé sur cette pointe. La végétation à l’abandon en faisait un sanctuaire. On y a une vue superbe vers l’amont.

    L’arbre, curieux,

    Regarde entre ses doigts

    Entr’ouverts.

    25 Decembre Vergnes 3

     

     

     

      La marée basse dévoile

    D’autres paysages –

    L’envers de la terre ?

    25 Decembre Arnèche 4

     

     

    Devant la grotte

    Seul le bruit du jusant,

    Qui médite ?

    25 decembre 2

     


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  • Je ne te promets qu’une chose, Tricôtine : un acrostiche

     

    Promettre est chose difficile,

    Remettre est une tentation,

    Omettre est dissimulation.

    Mesurer ce que l’on promet,

    Essayer lors de s’y tenir

    Sans faillir, sans faiblesse d’âme.

    Silencieusement persister,

    Epreuve qu’il faut assumer.


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  • Flotter au bord du rêve.

    A la lisière du sommeil.

    Les démons sont des muses.

    Ne faudrait pas bouger.

    Juste écrire.

     


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  • Proposé avec un grand optimisme par Tricôtine   

    Prenez cette part de dicton: "Noël au balcon",  interprétez-la à votre manière,  laissez libre cours à votre plume

     vous devrez intégrer  "Noël au balcon" ainsi que trois autres parties de dicton de votre choix dans votre écrit.

    toute forme de texte acceptée.

     

    Je me suis amusée à jouer, comme le font les joyeux lurons des « Papous dans la tête », aux homophonies approximatives : à partir de Noël au balcon, j’ai trouvé quelques sentences qui sonnent à peu près de la même façon. Il y en a 5 dans le texte. Les retrouverez-vous ?

     

    Noël au balcon, pari tenu. Cette année on l’y fêtera, même si l’on doit sortir le poêle à chardon, et préparer une bonne garbure avec os, moelle et tendons. Les garçons vont-ils se raser ou garder du poil au menton ? La maîtresse de maison ne pourra pas danser : elle au bal, non ! Mais si elle joue au ballon avec les petits, elle aura bien mérité une flûte de Moët et Chandon.

    Tchin tchin.


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  • CRI

    Ce grand cri muet de Munch -

    Un sanglot dans la gorge -

    Cronos bouffant l’humanité -

    Saturne de Goya broyant,

    Mâchant sans fin l’écervelé,

    Fragile comme un test d’oursin qui

    Malgré son dénuement ne cesse

    De se cogner- question brûlante:

    Qui sont les hommes ? Vertige affreux.

    Hommes qui ne cessent de se détruire

    Eux-mêmes – ne sachant y répondre ?


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  • Essai de haïbun, en hommage à Moog, qui les fait si bien.

    Je vais au bout du chemin, à petits pas pour ne pas glisser sur le sol mouillé, dans mes sabots comme des socques. L’air humide et frais pénètre mes narines. Le bruit des gouttes sur le parapluie me fait penser à une pluie de grains de riz ; je me vois japonaise.

    Socques et parapluie

    A petits pas dans les flaques :

    Estampe japonaise.


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