• Comme tu chantes gaiement,

    Arbre emmitouflé de lierre.

    Pas vu la queue d'un moineau…


    votre commentaire
  • A Suzâme "de ma main à l'écorce"  http://suzame-ecriture.over-blog.com/tag/textoesies/

     

    Sous la main posée sur l’écorce

    Court le fluide figé du Temps,

    Lent fleuve inerte,

    Ecoulement de lave végétale.

    Sous la main posée sur l’écorce

    Rencontre de deux pulsations,

    D’une vie courte et d’une lente,

    Accord sensible et doux de ces deux univers.


    3 commentaires
  •  

    D’un combat inégal qui sortira vainqueur ?

    La treille est immobile, liane antique durcie,

    Et le peintre, appliqué, dont l’arme est un rouleau.

    Il bouge, il est agile, il veut un beau mur blanc.

    La treille souffre en silence, s’accroche à l’olivier

    Pour ne pas succomber aux coups qui sont portés.

    L’arbitre, cœur serré, écoute l’un, voit l’autre.

    Aux vendanges on saura si des grappes dorées

    Pendront comme mamelles au flanc du mur laiteux.


    votre commentaire
  •  

    Le vent d'Ouest allège l'atmosphère.

    Les feuillages s'ébrouent.

    Autant de voix pour une cantate.

    A chaque arbre son chant.

    Modeste roseau, j'essaie d'y glisser mon solo.


    4 commentaires
  •  

     

    Trois racines pour faire un arbre.

    Deux sont les parents.

    La troisième, singularité.

    Se noue le tronc

    Où tout se fond dans un unique élan

    Jusqu'à la gloire du feuillage

    Qui s'offre, hommages

    Au vent, au temps.

    L'Arbre.  

    Unique.


    4 commentaires
  •  

     

    Un livre, c'est l'arbre qu'on feuillette.

    On le tient par le dos, tronc auquel on s'adosse.

    On lit les lignes dans ses feuilles comme des mains.

    On y lit les signes de demain  ou les blessures d'aujourd'hui.

    La vie aussi est comme un arbre,

    Poussé sage, ou indiscipliné

    Peu importe.

    La vie est feuillage agité par le vent

    Du temps qui n'existe pas,

    Juste humeur du moment.

    Feuilleter sa mémoire, roman écrit

    Entre oublis et ajouts.

    Un livre, c'est comme un arbre sans automne.

    Liber sempervirens.


    11 commentaires
  • A Blandine

     

    Être un feuillage.

    D'un arbre, feuillage

    Qui s'ébroue ou s'épanouit,

    Ploie sous la pluie -

    Abrite aussi.

    Qui tombe à l'automne

    De froid ou bien de désespoir?

    Un feuillage qui s'ébroue et bruit.

    Feuillage en dedans

    Aussi bavard que chêne de Dodone.

    Feuillage nourricier autant que les racines:

    Chacun de mes pores est une feuille qui respire.

    Être un feuillage qui soupire.

    Un gai feuillage.

    Un sourire.

     


    4 commentaires
  •  

    Les arbres tendent vers le ciel

    Des doigts gelés et tordus

    Où paraissent des boursoufflures.

    Hier, elles étaient les noirs stigmates de l’hiver.

    Aujourd’hui au soleil, elles sont tension,

    Elles sont désir.

    Désirs d’arbres

    Éveillés par la sève qui monte.

    Membres muets clamant leur manque,

    Aspirant la semence solaire.

     


    8 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique