•   En relisant « L’Œil émerveillé » ou la Nature comme spectacle – livre majeur de Samivel sorti en 1976, je me demandais si Sylvain Tesson l’avait lu : ils sont de même sang. Avoir la sensibilité aussi aiguisée, être capable d’écrire si bien que cela fait vibrer, n’est-ce pas l’apanage du poète ? Merci, ô, tous poètes qui me font vibrer, fort, ou un peu. Et si je puis vibrer, si j’ai la grâce, ne suis-je pas aussi poète ?


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  • Je regarde passer

    à trottinette

    de longs gens hiératiques

    sur leur engin furtif.


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  • Côté rue, bruits de la ville ;

    Multitude de sons divers,

    Bruits de vie, nul ennui.

    Côté jardin c’est plus discret ;

    Mais les oiseaux, le vent,

    L’ondée sur le toit de la véranda,

    Parfois un train au loin.

    Dans le doux balancement du hamac

    Fermer les yeux l’oreille aux guets.


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  • Cet automne, les feuilles tombent,

    je me détache peu à peu ; par les racines.

    Où se replantera mon arbre vieillissant ?


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  • La lecture du "Bestiaire tendre et enchanté" de Maurice Genevoix, le soir, avant de m'endormir, m'a apaisée  malgré la grande anxiété de ces jours d'Avril.


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  • Cette nuit il a plu rouge

    D’une poussière de sang

    Qui éclabousse l’humanité.

    Le ciel en a pleuré.

    (Dépôt de sable rouge venu du Sahara, et guerre d'Ukraine.)


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  • Je pense à vous, ô noirs poètes

    Qui glorifièrent la négritude

    Et qui l’ont anoblie.

    Adieu nuances, adieu douceur;

    Extrémismes et rancœur.

    Faut-il bannir les mots, désignant des couleurs :

    Le noir, le rouge, le jaune, le blanc.

    Être accusés de colorisme,

    Ou vivre en gris?


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  • Le virus me rend malade

    Sans que j’en sois infectée.

    Me dessèche et liquéfie

    Me pousse vers la folie

    Qui va sous masque.

    Les yeux ne disent rien

    Me faut danser.

    Danser sur le fil de ma vie

    Va pour la folie.


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  • Pourquoi aux croisées des chemins

    Des croix, souvent si laides?

    Pourquoi dans les églises,

    Vierges et saints mécaniques

    Au lieu d' œuvres d'artistes?

    D’immenses édifices violent les paysages.

    La religion a couvert les pays de monuments superbes

    Et de bien des horreurs.

    La foi n’a pas toujours bon goût.

    Personne ne le dénonce.

    Serait-ce sacrilège ?


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  • J'ai été en communion de pensée avec Marie de Hennezel, entendue sur "les matins de France culture". Ma singularité me fait juste souhaiter mourir seule et chez moi.

    On peut réécouter ici:

    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/marie-de-hennezel-est-linvitee-des-matins


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