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Par Nounedeb le 22 Juin 2021 à 10:45
Je ne descends plus à la conche de Cadet, au pied de la falaise calcaire. Son accès m'est trop difficile et parfois interdit à cause d'éboulements sur l'escalier d'accès ( plus de 100 marches). Je la retrouve en lisant ce texte écrit en 2009:
Des coquilles d'huîtres
Un paquet de goémon
Une feuille de platane brunie
Une méduse retournée
-filaments en étoile de mer
Un bouquet d'algues vertes
Une laminaire avec son pied
Un feuille verte charnue
Deux méduses échouées
Un éboulis, des troncs flottés
Un gros caillou
Et des petits
Des traces de pas
Un petit éclat de tuile poli par l'eau
Un crabe crevé
De l'écume de mer
Un monsieur et son petit chien
L'ombre de la falaise sur le sable humide.1 commentaire
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Par Nounedeb le 1 Septembre 2017 à 14:42
A minuit sous la Lune,
passé un lac d’eau pâle.
La Gironde impassible.
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Par Nounedeb le 21 Mars 2015 à 17:26
Pudique équinoxe
La brume à voilé ses dessous
De grande marée basse.
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Par Nounedeb le 1 Novembre 2014 à 08:19
Un poème ancien, de la rubrique "Gironde", que je réédite, n'ayant pas le loisir d'écrire de nouveaux textes.
Des cargos descendent l’estuaire
En passant près de l’autre rive.
La brume aveugle, comme un suaire.
Ils cornent et passent, à la dérive.
La brume, atmosphère dépolie
Moiteur légère, lumière diffuse,
Vision sans repères, abolie,
A travers elle le soleil fuse.
Ces gros cétacés métalliques
Emergent subrepticement,
Grosses déjections telluriques
Dissoutes silencieusement.
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Par Nounedeb le 15 Juin 2014 à 17:51
J'ai retrouvé ces deux textes, écris en 1996, après un débarquement illicite sur l'île de Patiras, alors complètement à l'abandon.
Île de Patiras.
Comme un gros insecte plat se préparant à la toilette, l’île a tendu maladroitement sa patte de métal rouillé. Nous n’avons pas refusé cette invite, mais l’île nous a reçus avec réticence, nous offrant, avec la boue, de hautes herbes pleines de grattons d’où s’envolaient des nuées de moustiques. Nous avons traversé cette pampa incertaine où les roseaux ne se distinguaient pas du maïs, arrachant nos pas lourds à la succion de la glaise.
Sur le mur de l’école abandonnée, j’ai cueilli un bouton de rose fort parfumé. Dans le chai inutile, les toiles d’araignées arquées comme de petits hamacs semblaient le reflet des copeaux de glaise qui s’étaient retroussés en séchant, témoignages des inondations de l’hiver. Il restait du vin en bouteilles et nous en avons pris. Larcin bien innocent, mais Patiras s’est vengée car le vin était mauvais.
Nous sommes repartis à travers cette mouvance verte, avec des arbres comme amers, tandis que le château blanc d’un pétrolier défilait imperturbablement. A moins que l’île elle-même, vaincue par l’élément liquide, ne dérivât lentement devant le cargo statufié.
Il faudra revenir, Patiras, un jour que tu seras plus sèche. Nous aurons alors le loisir de t’épingler dans nos souvenirs entomologistes.
Patiras, nombril de Gironde,
Comme un nœud dans la croissance d’un arbre.
Étirée comme une navette sur du cuivre en fusion
Et veloutée du vert de tes champs de maïs,
Frôlée d’un bord par un pétrolier blanc
Sur l’autre notre voilier tenu serré au ponton de métal.
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Par Nounedeb le 5 Avril 2014 à 18:10
J'aperçois la Gironde, aujourd'hui d'un vert laiteux, très pâle.
J'entends le claquement de bec des cigognes
Mécanique comme un bruit de moteur.
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Par Nounedeb le 10 Février 2014 à 06:55
8 Février 2014
Sous le grain
des moutons mordants
qui déferlent.
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Par Nounedeb le 30 Décembre 2013 à 06:20
Rassemblées dans de petites criques herbues,
Elles cancanaient doucement.
Conversations de bernaches.
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Par Nounedeb le 29 Mai 2013 à 12:43
Toujours ce Mai de pluie.
Sous la pluie l'océan avait couleur d'yeux pers
Dont un grain soulignait, rimmel de jade sombre,
L'étendue vert amande.
Au-delà Cordouan, brouillé, semblait flotter.
A terre les arbres, feuillages lourds,
Recevaient de la pluie généreuse provende.
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Par Nounedeb le 28 Mai 2013 à 13:26
Fin de marée montante au pied des falaises, avec un peu de houle.
Chou chouou chouou chouou chouou
RRan chouou
Boum! Chou chouou chouou
Vloum Pchill
Vloum Pchill
RRan chouou…
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