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    Pâques sur l’estran à basse mer.

    On y cherche les œufs de raies.


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    Dans le creux d’une conche

    Reste une coque vide.

    Naissance de raie divine ?

    Oeuf de raie

     

     


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    Le môle est couvert d’huîtres

    Comme d’un crépi brun.

    On domine des mouettes rieuses

    Dans leur beau plumage d’hiver.

    Elles tournoient, au dessus

    De l’écume, qui tournoie –

    Les moteurs tournent au ralenti.

    Deux goélands impavides

    Regardent,

    Posés sur un duc d’Albe.


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    Ce n'est pas tout à fait l'air marin.

    L’odeur d’iode  est un peu plus fade.

    Les pavots cornus dressent leurs cosses desséchées

    Près de plantes rases, mandala végétal.

    La criste marine charnue voisine avec la giroflée vert cendre.

    Des fenouils délabrés fleuris de petits escargots blancs.

    Bruit du vent dans les tamaris qu’il a sculptés

    Et dans les roseaux raidis.

    Un long clapot éclabousse les enrochements

    De son écume grise.


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    Noir de fumée

    Sous ciel plombé:

    Autre Gironde.


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    Aller simple sur un chemin tout droit.

    Le vide au bout.

    Au bout le vide et le soleil.

    Extase.

    Soudain le cœur se serre.

    Un envie récurrente de se lâcher ;

    Fumerolle qui s’évanouit.

    S’assécher là,

    Comme on voit ces petites méduses

    Déposées doucement sur le sable à pleine eau

    Et dont on ne retrouve, en soirée, que l’image

    Négative de leur Être, fixé par le soleil.


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  • Chaleur d'Avril

    Ca sent la giroflée.

    Déjà des cistes. Des astragales roses. Jamais vues.

    La roche basse décolorée par le soleil.

    La paroi haute jaune et blanche de fleurs.

    Une touffe de bleu : des jacinthes.

    Un tronc flotté luisant comme métal poli.

    Un autre demi-enfoui, chimère souple et molle.

    Eau calme. Les sons portent loin.


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  • La saturation olfactive

    Des fleurs de l’oranger

    M’incite à promenade.

    Les premières cigognes ont trouvé le vieux nid,

    Un mimosa obèse diffuse son parfum -

    Généreuse oblation.

    Descendue à Cadet, rituel de marée basse,

    Des bernaches cancanent, en bande, au bord de l’eau.

    J’ai palpé sur la roche des traces minérales

    Contant les ères géologiques :

    De rugueux hiéroglyphes annonçant le printemps ?


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  • Au cul du tracteur

    Vol de mouettes – et des mésanges !

    Dernier labour.


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  •  Décembre 2010 Cadet 1-copie-1

    Falaise aux colonnes sans métopes,

    Striée de rides et de méplats,

    J’ai écouté battre ton cœur

    A tous ces petits orifices ronds,

    Profonds

    Comme des conduits auditifs.

    Il était silencieux

    Mais de l’eau vive s’écoulait

    Fraîche et pure, chantante,

    De cette source comme un sexe de femme,

    S’écoulait dans le sable -

    Inflorescences bues.

    Aux aisselles lui poussent des buissons.

    Un mamelon grêlé 

    Emerge hors du sable.

    Parfois de l’eau suintante lui fait la peau lustrée,

    Ou le grain sec et chaud quand la roche est foncée :

    Rouilles, bruns, ardoise, anthracite,

    Ou claire et presque froide :

    Crème, beiges, ou gris bleutés.

    Teintures végétales

    Pour des phanères ensoleillés :

    Vert pré, vert épinard, vert mousse -

    Quelle étrange sororité je sens

    Entre la roche et l'être humain.

    Source 1

     


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