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    Mais Mai…

    Mais mettre du blanc dans le vert,

    Du blanc dans le verre,

    Un p’tit blanc au comptoir,

    J’aime pas compter,

    J’préfère le rouge.

    Mais Mai…

    Mettre un peu de blanc dans le rouge.

    Mai est rose.


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    Après ce morne hiver les îlots refleurissent.

    Où étaient les patates,

    Les fèves en cet Avril se dressent fièrement.

    Là où fut le compost

    Les plants de pommes de terre font leur travail: ils poussent.

    Que l'amandier est beau,

    Couvert d'amandes; seront-elles douces ou bien amères?

    Jardin plein de promesses,

    Mai sera-t-il assez clément pour les tenir?


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  • Pour le Jeudi 29 Avril, un petit bonheur d'autrefois.

     

    J’ai tracé un sillon dans le vignoble de la mer

    Avec l’aileron de ma planche :

    J’étais le lien ténu entre l'eau et le vent.

    Un jour j’irai tirer le bois de taille,

    Voir l’ail et le souci dans les vignes.

     


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  • [Départ en weekend dans la brume matinale]

     

    Brume fleurissant

    A son lever :

    Ecumes de pissenlits.


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  • Quand le yoyo du temps nous donne le roulis,

    Que la prairie reçoit des embruns de lumière,

    Quand l'insecte imago dévore les bractées,

    Que les toupets explosent, ouvrent les capitules,

    Le printemps pubescent lance sa fronde: Avril.


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  • Frissonne

    La felouque comme un faisan

    Affairé, friand de faînes,

    Rassasié.

    La proue close, yeux de fennec

    Comme une fleur de fenugrec

    Fanée, toute fièvre

    Etanchée.


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  • Mots de tête n° 27

    Vous êtes au pied du mur.(C'est Brunô qui nous y met)

    Que se passe-t-il de l’autre côté ? (Et il demande d'espionner!)

     

    Il y a toujours un côté du mur à l’ombre,

    Il est humide, des recoins sombres ;

    C’est un refuge, un abri,

    Peut-être aussi un alibi

    Pour félonies :

    Mur affreux, symbole imbécile

    D’une humanité rétractile.

    Et puis on veut l’escalader,

    Regarder de l’autre côté

    Là où l’herbe n’est pas mauvaise,

    Elle y est folle : avoine, euphraise.

    Il y a le mur au soleil,

    Les pieds sont nus, joyeux orteils.

    Découvrir le passage, petit pan de mur jaune

    Pour s’évader, que l'on s'étonne.

    C’est un refuge, un abri,

    Peut-être aussi un alibi

    Pour rêveries.

     

    (un jour, je m'achèterai un dictionnaire de rimes...)

     


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    Livre de la vie grand ouvert

    Page de droite sont les fêlures, les autismes,

    Replis, extravagances et peurs ; de noires dérobades.

    Page de gauche, lumière, état de grâce, pudeur,

    Soifs de beautés, accords, accueils.

    Dans la pliure tombent les miettes,

    Bribes des uns et des autres

    Mélanges, métissages.

    Dans la pliure, ma vie de miettes.

     

     


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    La fumée épaisse d'un feu de lierre

    Se tord en tresses affolées par le vent

    Qui souffle. De courtes rafales emportant

    Loin l'odeur âcre au râpeux goût de pierre.

     


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  • Eclat de printemps

    Après pluie:

    Larme de soleil.


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