• Un luth et un poème suffisent à  mon bonheur.

    Errer au loin est un trésor,

    Empli de la Voie que je parcours seul

    Vers la fin du savoir et du moi.

     

    Tranquille et sans soucis,

    Pourquoi chercher autrui?

    Je suis un habitant des montagnes magiques

    Qui réjouit sa pensée et nourrit son esprit.

    Tiré de "chants taoistes".

    Anthologie de la poésie chinoise IIIème - XIème siècle. Albin Michel.


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  • A la brune je t’ai vue, petite chouette posée sur la cheminée.

    Tu as penché la tête, rentrée dans les épaules;

    M’as jaugée de ton regard myope - trop grosse proie.


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  • de Yannick Haenel, éditions Les échappés.

      Dans ce beau récit poignant, Yannick Haenel a éprouvé le besoin de revenir sur l’engagement pris, pour les lecteurs de Charlie, de transcrire semaine après semaine la totalité du déroulement du procès des tueries de Janvier 2015, et le processus d’écriture qui l’a, en quelque sorte, « possédé ».

    Car c’est un écrivain habité ; un écrivain mystique, quasi médiumnique, se mettant à nu, faisant part de son trouble. (Il a perdu nombre d'amis dans le massacre.)

    Récit a la beauté tragique, mais aussi méditation lumineuse sur l’humanité. Douleur qui côtoie ce qui nous dépasse, ce qui en nous est plus grand que nous, et, l’accepter, tout simplement.


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  • Se lever tôt, c’est comme être de quart la nuit.

    Le silence et la solitude ont saveur de temps suspendu -

    Fantôme évanescent d’éternité.


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  • "Chevreuse" de Patrick Modiano.

    Modiano le magicien sort de sa plume  des personnes et lieux, réels, fictifs ?

    Magicien qui mélange le temps et les temps, passé, présent.                

    Magicien de la plume qui nous embrume,  soulève un coin de voile, et nous enfume. 

    C’est le monde flottant et flou de Modiano, le magicien du sfumato.


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  • J'ai regardé sur Arte.tv la série japonaise "La maison de la rue en pente". A travers un procès pour infanticide, comment la vie de certains juges et jurés se trouve questionnée, et le poids de traditions familiales au Japon. Superbe.

    https://www.arte.tv/fr/videos/103427-001-A/la-maison-de-la-rue-en-pente-1-6/


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  •  

    Abeilles et paons de jour pompent.

    Pompent inlassablement les figues en bouillie -

    Font le plein d’énergie avant sommeil d’hiver.


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  • Dans sa chronique de Charlie hebdo du 1 Septembre, n° 1519, Yannick Haenel fait un si bel éloge de « Comme un ciel en nous » de Jakuta Alikavazovic que je l’ai acheté et viens de le finir, encore éblouie, regrettant la fin de cet éblouissement.

    Ce livre est paru dans une collection de chez Stock qui s’appelle « ma nuit au musée ». C’est au Louvre que l’auteure a choisi de se faire « enfermer », pour une nuit féconde…


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  • Je suis allée voir le très beau "Drive my car" de Ryûsuke Hamaguchi.

    Où l'on voit que les êtres humains sont bien frères, à travers les époques et à travers la diversité de leurs cultures, frères de sensibilité  et frères de sentiments.


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  • Lui aussi a écrit sur la Lune:

     

    Avec ses caprices, la Lune

    Est comme une frivole amante :

    Elle sourit et se lamente,

    Et vous fuit et vous importune.

     

    La nuit, suivez-là sur la dune,

    Elle vous raille et vous tourmente ;

    Avec ses caprices, la Lune

    Est comme une frivole amante.

     

    Et souvent elle se met une

    Nuée en manière de mante ;

    Elle est absurde, elle est charmante ;

    Il faut adorer sans rancune,

    Avec ses caprices, la Lune.


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