•  

    Marée montante d’herbe verte.

    Etre Humain, laisseras-tu pousser ainsi,

    Ta noblesse native ?


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  • Si je croyais en un seul dieu,

    Je penserais qu’il joue aux dés

    Observant, narquois, à la loupe,

    Notre fourmilière affolée.

    J’aimerais bien croire en plusieurs,

    Les gentils tançant les méchants,

    Le sourire de la pâquerette

    Faisant honte au monstre nippon.

    Le génie de la non-violence

    Retenant les pulsions barbares.

    Mais je suis une mécréante

    Comme une membrane tendue

    Je vibre à la moindre impulsion.

    Aux émotions fort ressenties -

    Quelle étrange gemellité –

    Résiste l’intime quiétude.


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  • J'étais en panne. Je me suis souvenue de "L'éthéré", paru chez La Nonyme, cela m'a rappelé un vieux texte décrivant la cuisine. Changeons de pièce...

    Des bois flottés éparpillés,

    Et trois touffes de plantes vertes.

    Trois fauteuils de rotin

    Trois tabourets à traire

    - Sont sur trois pattes,

    Ainsi se tresse ma quiétude?

    Un canapé bleu délavé accueillant ma sieste d’hiver

    Et un petit fauteuil en cuir.

    Pas de lampe au plafond

    Mais pleins de lunes grosses ou petites.

    Aux  murs, peintures amies. Sculpture,

    Epurée comme un Brancusi.

    Une toute petite fleur

    Vient d’éclore sur l’oranger.

    Ma quiétude s’est faite parfum.

    Plafond

     


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  • Savez-vous mieux que moi, lettrés et érudits,

    Si elle s'arrêtera, pour le héros fourbu,

    Cette malédiction qui l'oblige à présent

    A arpenter le monde, portant sur son épaule

    La longue pelle à grain. Qui le reconnaîtrait

    Lui permettrait-il bien le retour au foyer?

     


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  • Ca perce  ça vrille  ça déglutit

    Pompe à fond la caisse

    De mon plein gré livrée

    Sur fauteuil couchée

    Mâchoire anesthésiée

    Même pas mal !


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  • Flotter au bord du rêve.

    A la lisière du sommeil.

    Les démons sont des muses.

    Ne faudrait pas bouger.

    Juste écrire.

     


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  • CRI

    Ce grand cri muet de Munch -

    Un sanglot dans la gorge -

    Cronos bouffant l’humanité -

    Saturne de Goya broyant,

    Mâchant sans fin l’écervelé,

    Fragile comme un test d’oursin qui

    Malgré son dénuement ne cesse

    De se cogner- question brûlante:

    Qui sont les hommes ? Vertige affreux.

    Hommes qui ne cessent de se détruire

    Eux-mêmes – ne sachant y répondre ?


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  •  

    Quelque chose de brut, râpeux,

    Brouillon. De raffiné aussi.

    Des fulgurances, parfois audaces,

    Et de calmes méditations

    Qui apaisent un peu les angoisses.

    Quelque chose est là malgré tout

    Qui transcende l'inachèvement;

    Nourri peu à peu de bonheur.


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  • Avenue de la nuit bordée de lourds fantômes.

    Des effrois à venir, contre ceux du passé.

    Tâtonner à l’aveugle, cesser de se cogner

    Aux parois entêtantes de l’être inachevé.


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  • Champ profond de la nuit

    Labouré par le vent

    Pour un semis d'étoiles.

    Chant profond de la nuit

    Qui fait  lever en moi

    L'allégresse féconde

    D’appartenir aussi,

    D’appartenir quand même

    A ce vertige extrême.


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