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Par Nounedeb le 22 Décembre 2011 à 08:22
A Poésienne , et sous le zodiaque.
Par une nuit claire et sans lune
Je me suis couchée sur le dos
Et j’ai scruté la Voie Lactée,
Espérant que deux beaux gémeaux
Sur les plateaux d’une balance
Soutenue par un sagittaire
Verseraient le lait d’un taureau
Sur la crinière d’un lion
Qui aurait croqué des poissons.
Mais un crabe agitant ses pinces
Ayant effrayé une vierge,
Un gros capricorne énervé
Par une piqûre de scorpion
Envoya bouler un bélier.
Je m éveillais.
Foudre et tonnerre : j’étais trempée.
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Par Nounedeb le 24 Novembre 2011 à 08:01
Un poème sur ce thème proposé par Lilou.
Vers le sud,
A cent kilomètres.
L’atmosphère est assez limpide.
Le plafond nuageux assez haut.
Alors je la vois,
Halo un peu clair dans la nuit.
Reflet des lumières de la ville sur les nuages.
Bordeaux.
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Par Nounedeb le 31 Octobre 2011 à 08:09
Quel défi! Avoir ainsi la vedette!
Revenant de la boîte à lettre située au bout du chemin, je déchire machinalement l’emballage plastique pudiquement opaque qui enveloppe Charlie Hebdo. Je mets le plastique dans la poubelle (verte), et je m’asseois à la table de jardin pour un premier coup d’œil. Cri! C’est bien moi, ce dessin de Cabu, avec cette légende :" Non ! N…B n’a pas…" N’a pas quoi ? Et ceci : "Charlie dément l’ignoble rumeur" – Où ont-il été pêcher tout ça ? Je feuillette fébrilement, cherchant un article, une explication. Je finis par trouver un petit paragraphe sous le billet de Cavanna. Le voici :
"Charlie dément la rumeur persistante insinuant qu’une blogueuse mystérieusement disparue avait été mangée par un requin en tentant de battre le record de la traversée de la Mer Rouge en planche à voile. En effet, nous l’avons retrouvée errant dans le Médoc après avoir traversé l’estuaire non pas en planche à voile, mais plus prosaïquement par le bac. Elle s’était égarée en sortant du bateau. Elle a été recueillie et réconfortée par une charmante T…. qui a préféré garder l’anonymat, mais nous savons de source sûre qu’elle appartient à une confrérie de Pieds Nickelés."
Mais où ont-il été pêcher tout ça? Je me demande si je ne devrais pas porter plainte...
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Par Nounedeb le 20 Octobre 2011 à 08:56
Ou la musicalité du vert-de-gris...
Alitée!
Quelle alacrité! Serais-je grippée?
Littérature; pas de température,
Juste fièvre du samedi soir
Versus collutoire à déglutir
A petits coup de glotte:
Une musique de qualité, Muses!
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Par Nounedeb le 17 Octobre 2011 à 08:07
Vert de grisaille nous propose de nous délasser avec des lacets. Point n’est besoin d’être salaces.
Lasse de lacer mes lacets, j’avais juré de les jeter à tout jamais et me balader béatement dans de bonnes baskets béantes. Las ! Assez ! Cessez de vous gausser ! Car sans mes lacets, j’enlaçais un lampadaire. Affaire classée, je suis moins fière. Je fais la manche, sans rien à mâcher, pour racheter des lacets, ne plus craindre de me ramasser avec des baskets à ramages.
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Par Nounedeb le 13 Octobre 2011 à 13:27
Badinages libres? badinons, badinons avec vertdegrisaille
Badiner n'est pas anodin,
Coup de baguette n'est pas caresse,
Et pas tendre le coup de badin.
A moins d'une histoire de béguin.
On peut alors, tout en souplesse,
Badiner avec un badin;
S'amuser sans faire de promesses.
...ET SUITE APRES LE COMMENTAIRE DE DAN
Il me faut donc écrire au fond d’un calepin
Que badiner n’est pas plus sérieux qu’un béguin
Que béguin ne vaut pas la bague, et que Didon
Dîna, dit-on, d’un dodu dindon. Badiner,
Donc, sans badine. Dan est un sage, et je m’incline.
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Par Nounedeb le 6 Octobre 2011 à 07:06
C’est l’heure ! Les aiguilles de sa montre marquent 6h, celle du compas lui indique le Nord : le frère du cuistot s’élance, non pas chaussé de talons aiguille, mais de bonnes chaussures d’escalade. Il commence par fouler un tapis d’aiguilles de pins avant d’entamer l’ascension de l’Aiguille Verte. Il est serein. Il a pensé à tout. Il a même emporté une aiguille à tricoter et une pomme de terre à piquer dessus en cas d’orage - mais pas une aiguille à coudre: trop dangereux en cas de chute.
Tricôtine, tu veux savoir s’il a réussi ? Remonte jusqu’au Défi 65…
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Par Nounedeb le 3 Octobre 2011 à 08:06
Tricôtine, la petite main, ne veux pas entendre parler de couture. Ca m'arrange, je n'aime guère, et si je n'ai rien fait pour le poème du jeudi, qu'elle me pardonne, c'est que je suis allée aiguiser mes neurones à Pau, auprès des "Papous".
Il avait perdu le fil de ses pensées et avait les nerfs en pelote, à cause de ce tissu de mensonges débité par le cuistot à propos d’une mirobolante recette de potage aux perles du Japon. Plutôt que de se mettre du coton dans les oreilles pour ne plus l’entendre, il avait tourné le bouton de la radio au maximum. « Il ferait mieux de jouer aux dés, le patron, pour se détendre », pensait le cuistot qui, armé de son tranchoir, pour débiter une pièce de bœuf, failli se couper un doigt en apprenant par les infos que son frère venait de réussir l’ascension de l’Aiguille du Midi, par la face nord - en plein hiver.
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Par Nounedeb le 22 Septembre 2011 à 07:06
Le 22 Septembre, vois-tu, Moog, c’est trop tôt.
C’est trop tôt, je l’espère, pour mettre soigneusement
Des papiers chiffonnés, et dessus des brindilles,
Restes d’arbres élagués dans le fond du jardin.
Il est trop tôt encore pour y mettre du bois
Plus ou moins odorant : prunier, figuier, laurier
Ou encore l’olivier, et puis de grosses bûches.
J’attends des jours plus courts,bourrasques de Novembre
Pour craquer l’allumette. Et peu de temps après
Crépitements, jeux d’ombres et lumières mouvantes
Égaieront la maison. Près de la cheminée,
Une pensée pour toi – quiétude partagée…
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Par Nounedeb le 19 Septembre 2011 à 08:08
Moog nous propose de voir la vie en bleu... mais sans le dire, en aucune langue, et en 300 signes! J'en suis verte! Je n'ai pas compté...
Quand j’ai mélancolie
Quand j’ai du vague à l’âme
J’écoute un bon saxophoniste.
Quand le froid est très vif
Quand mon sang se retire
Je bois du thé dans un vieux Delft.
Quand je rêve du haut Nil,
Quand la Mer Rouge m’inspire,
Je n’en oublie pas les requins.
Quand j’ai mélancolie,
Quand j’ai du vague à l’âme
Je rêve du ciel et de la mer.
Quand j’ai mélancolie,
Quand j’ai la vie en pleurs,
J'ai les larmes lapis-lazuli…
évocation de la note bleue, de la faïence de Delft, des requins peau-bleue, du Nil bleu, du froid qui bleuit les lèvres et les doigts, de tous les bleus du ciel, de la mer, de la terre…
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