• A Poésienne , et sous le zodiaque.

     

    Par une nuit claire et sans lune

    Je me suis couchée sur le dos

    Et j’ai scruté la Voie Lactée,

    Espérant que deux beaux gémeaux

    Sur les plateaux d’une balance

    Soutenue par un  sagittaire

    Verseraient le lait d’un taureau

    Sur la crinière d’un lion

    Qui aurait croqué des poissons.

    Mais un crabe agitant ses pinces

    Ayant effrayé une vierge,

    Un gros capricorne énervé

    Par une piqûre de scorpion

    Envoya bouler un bélier.

    Je m éveillais.

    Foudre et tonnerre : j’étais trempée.


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  • Un poème sur ce thème proposé par Lilou.

     

    Vers le sud,

    A cent kilomètres.

    L’atmosphère est assez limpide.

    Le plafond nuageux assez haut.

    Alors je la vois,

    Halo un peu clair dans la nuit.

    Reflet des lumières de la ville sur les nuages.

    Bordeaux.

     


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  • Quel défi! Avoir ainsi la vedette!

     

    Noune Charlie

     

    Revenant de la boîte à lettre située au bout du chemin, je déchire machinalement l’emballage  plastique pudiquement opaque  qui enveloppe Charlie Hebdo. Je mets le plastique dans la poubelle (verte), et je m’asseois à la table de jardin  pour un premier coup d’œil.  Cri! C’est bien moi, ce dessin de Cabu, avec cette légende :" Non ! N…B n’a pas…" N’a pas quoi ? Et ceci : "Charlie dément l’ignoble rumeur" – Où ont-il été pêcher tout ça ? Je feuillette fébrilement, cherchant un article, une explication. Je finis par trouver un petit paragraphe sous le billet de Cavanna. Le voici :

    "Charlie dément la  rumeur persistante insinuant qu’une blogueuse mystérieusement disparue avait été mangée par un requin en tentant de battre le record de la traversée de la Mer Rouge en planche à voile. En effet, nous l’avons retrouvée errant dans le Médoc après avoir traversé l’estuaire non pas en planche à voile, mais plus prosaïquement par le bac. Elle s’était égarée en sortant du bateau. Elle a été recueillie et réconfortée par une charmante T…. qui a préféré garder l’anonymat, mais nous savons de source sûre qu’elle appartient à une confrérie de Pieds Nickelés."

    Mais où ont-il été pêcher tout ça? Je me demande si je ne devrais pas porter plainte...


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  • Ou la musicalité du vert-de-gris...

     

    Alitée!

    Quelle alacrité! Serais-je grippée?

    Littérature; pas de température,

    Juste fièvre du samedi soir

    Versus collutoire à déglutir

    A petits coup de glotte:

    Une musique de qualité, Muses!


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  •  

    Vert de grisaille nous propose de nous délasser avec des lacets. Point n’est besoin d’être salaces.

    Lasse de lacer mes lacets, j’avais juré de les jeter à tout jamais et me balader béatement dans de bonnes baskets béantes.   Las ! Assez ! Cessez de vous gausser ! Car sans mes lacets, j’enlaçais un lampadaire. Affaire classée, je suis moins fière. Je fais la manche, sans rien à mâcher, pour racheter des lacets, ne plus craindre de me ramasser avec des baskets à ramages.


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  •  Badinages libres? badinons, badinons avec vertdegrisaille

     

    Badiner n'est pas anodin,

    Coup de baguette n'est pas caresse,

    Et pas tendre le coup de badin.

    A moins d'une histoire de béguin.

    On peut alors, tout en souplesse,

    Badiner avec un badin;

    S'amuser sans faire de promesses.

     

    ...ET SUITE APRES LE COMMENTAIRE DE DAN

     

    Il me faut donc écrire au fond d’un calepin

    Que badiner n’est pas plus sérieux qu’un béguin

    Que béguin ne vaut pas la bague, et que Didon

    Dîna, dit-on, d’un dodu dindon. Badiner,

    Donc, sans badine. Dan est un sage, et je m’incline.


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  •  

    C’est l’heure ! Les aiguilles de sa montre marquent 6h, celle du compas lui indique le Nord : le frère du cuistot s’élance, non pas chaussé de talons aiguille, mais de bonnes chaussures d’escalade. Il commence par fouler un tapis d’aiguilles de pins avant d’entamer l’ascension de l’Aiguille Verte. Il est serein. Il a pensé à tout. Il a même emporté une aiguille à tricoter et une pomme de terre à piquer dessus en cas d’orage - mais pas une aiguille à coudre: trop dangereux en cas de chute.             

    Tricôtine, tu veux savoir s’il a réussi ? Remonte jusqu’au Défi 65…


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  •  

    Tricôtine, la petite main, ne veux pas entendre parler de couture. Ca m'arrange, je n'aime guère, et si je n'ai rien fait pour le poème du jeudi, qu'elle me pardonne, c'est que je suis allée aiguiser mes neurones à Pau, auprès des "Papous".

     

    Il avait perdu le fil de ses pensées et avait les nerfs en pelote, à cause de ce tissu de mensonges débité par le cuistot à propos d’une mirobolante recette de potage aux perles du Japon. Plutôt que de se mettre du coton dans les oreilles pour ne plus l’entendre, il avait tourné le bouton de la  radio au maximum. « Il ferait mieux de jouer aux dés, le patron, pour se détendre », pensait le cuistot qui, armé de son tranchoir, pour débiter une pièce de bœuf, failli se couper un doigt en apprenant par les infos que son frère venait de réussir l’ascension de l’Aiguille du Midi, par la face nord -  en plein hiver.


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  •  

    Le 22 Septembre, vois-tu, Moog, c’est trop tôt.

    C’est trop tôt, je l’espère, pour mettre soigneusement

    Des papiers chiffonnés, et dessus des brindilles,

    Restes d’arbres élagués dans le fond du jardin.

    Il est trop tôt encore pour y mettre du bois

    Plus ou moins odorant : prunier, figuier, laurier

    Ou encore l’olivier, et puis de grosses bûches.

    J’attends des jours plus courts,bourrasques de Novembre

    Pour craquer l’allumette. Et peu de temps après

    Crépitements, jeux d’ombres et lumières mouvantes

    Égaieront la maison. Près de la cheminée,

    Une pensée pour toi – quiétude partagée…


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  • Moog nous propose de voir la vie en bleu... mais sans le dire, en aucune langue, et en 300 signes! J'en suis verte! Je n'ai pas compté...

     

    Quand j’ai mélancolie

    Quand j’ai du vague à l’âme

    J’écoute un bon saxophoniste.

    Quand le froid est très vif

    Quand mon sang se retire

    Je bois du thé dans un vieux Delft.

    Quand je rêve du haut Nil,

    Quand la Mer Rouge m’inspire,

    Je n’en oublie pas les requins.

    Quand j’ai mélancolie,

    Quand j’ai du vague à l’âme

    Je rêve du ciel et de la mer.

    Quand j’ai mélancolie,

    Quand j’ai la vie en pleurs,

     J'ai les larmes lapis-lazuli…

    évocation de la note bleue, de la faïence de Delft, des requins peau-bleue, du Nil bleu, du froid qui bleuit les lèvres et les doigts, de tous les bleus du ciel, de la mer, de la terre…


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