•  

     

     

     

     

     

     

     

    Baltus. Le peintre et son modèle.

    (Sur une proposition de Brunô:)

    Je vois; les pommes de Cézanne

    Et la fenêtre de Vermeer

    Mais à droite, et c'est sinistre

    Une pièce comme un huis-clos

    Des objets en trompe-l'œil.

    Un doux visage florentin

    Aux grandes jambes

    Traînant comme la queue d'un loup.

    La chevillette ne cherra pas.

    Perrette rêve regardant des images

    Elle a posé le pot au lait

    Près de l'escabeau teint de rouge

    C'est que le personnage debout

    Un plat fantôme de papier

    Est peut-être bien Barbe Bleue.


    votre commentaire
  • Les célèbres "Glaneuses" de Millet.A vous de faire parler le tableau, nous demande Jill Bill:

    LES GLANEUSES...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    «On voit bien que l'artiste, Millet,

    N'a jamais connu la misère.

    Il n'a jamais glané de grains de blé.

    Et nous voilà, le dos cassé pour l'éternité…

    Comme j'aimerais m'asseoir

    Un seul instant au bord du cadre,

    Vous regarder, vous qui,

    Dans le musée passez, sans nous voir,

    Vous contentant du titre, pour dire plus tard:

    -J'ai vu "les glaneuses de millet".

    Du millet. Glaner du millet!

    Vous me faites rire! Aïe, ma sciatique!»

     

     

     


    votre commentaire
  • Des ballons

    Des flonflons

    Des couleurs

    Des clameurs,

    On se bouscule

    On s'interpelle

    Dans des senteurs de friture.

    On se masque,

    Et dans la farandole fantasque

    On épuise

    Les soucis.

     


    votre commentaire
  • Et pour finir dans un éclat de rimes...  

    Chez Tante Rose
    On prend des claques
    Chambres mi-closes
    Les portes claquent.
    Nous bambochons
    Avec des riches
    A diamants - cabochons
    Gros comme des pois chiches.
    Chez Tante Rose
    On prend des claques
    Chambres mi-closes
    Les portes claquent.
    Nous irons sous la couverture,
    Et ouvrant bien grand mon compas
    Dans mes tréfonds obscurs
    Un quidam prendra son repas.
    Chez Tante Rose
    On prend des claques
    Chambres mi-closes
    Les portes claquent.
    A tous ceux qui vraiment se plaisent
    Du champagne nous verserons
    Et que dans les chambres ils baisent,
    Nous aussi nous enlacerons.
    Chez Tante Rose
    On prend des claques
    Chambres mi-closes
    Les portes claquent.
    Et puis il y a du savon
    Commandé par le biais des ondes
    En Chine: il vient de Canton.
    Chez Tante Rose on en voit, du monde.


    votre commentaire
  • Toujours les mêmes rimes...

    Je sais que les gens du canton
    Ne sont pas riches,
    Mais de là à manquer de savon
    Ou de pois chiches,
    On se demande où va le monde,
    Pendant que baisent...
    Y a rien dans le micro-onde.
    On doit manger des choses qui plaisent:
    Un bon repas.
    Rien qu'y penser les langues claquent.
    L'œil au compas
    Le chef surveille, car prendre une claque
    Pour une obscure
    Cuisson ratée de cabochons!
    La couverture
    En chocolat - nous bambochons
    Chez Tante Rose -
    A coulé; nous la verserons.
    Bouche mi-close,
    Les profiterolles nous engloutirons*...

    *licence poétique pour "enlacerons."


    votre commentaire
  •   Sur rimes imposées

    J'en ai ma claque
    De tous ces riches,
    Gens du beau monde
    Qui m'exaspèrent. Chiche!
    Même si j'ai perdu mon compas
    De relèvement, j'irai à Canton -
    Sous un nom d'emprunt, couverture
    Pour un trafic de cabochons.
    Là-bas, s'ils leurs plaisent,
    Des malfrats verseront
    La dîme à tante Rose.
    Avec ses paupières demi-closes
    Elle a l'air d'une chinoise obscure,
    Cheveux crantés qui font des ondes.
    Elle veut, après les repas,
    Que ses clients lui baisent
    Les mains, sinon quel savon!
    Pendant ce temps nous bambochons
    Mais, à la baille, si les voiles claquent:
    Les écoutes nous enlaceront!


    votre commentaire
  • Voici Juillet, ses chaleurs, ses mollesses, ses langueurs, ses paresses.

    Ses longues journées qui n'en finissent pas? Je vous propose un autre jeu Papou à faire sur la plage, dans un hamac, au coin du feu, sous le paras - non le parap, seul ou en famille, voire entre amis - si cela vous dit:

    "Suite allitérative" avec le son AL et les mots (donné par les Papous) : balade, kalachnikov, Alma Mahler, cérébral, algèbre, allumette, vallon, aligot, alléluia, animal, Al Capone, football, allégé, algorithme, grand capital, Algol, Alzheimer, général, allégresse, ras-le-bol, albinos, allons, escalier, avaler, aloi, alligator, alcôve, alambic, allemande, Australie, alpine, Arrabal, alezan, Aliboron, martingale, déballage, allegro.

    Tous doivent se retrouver dans l'histoire! Je m'y suis collée:

     

    Un général issu du grand capital, allégé par les vapeurs sortant d’un alambic, se croyant sur Algol, craque une allumette, lueur dans l’Alzheimer, pour voir Ali Boron enfourcher un alligator alezan (pris pour une alpine), et courir le grand prix d’Australie, pendant que sortant d’une alcôve Alma Mahler joue allegro une allemande de Vivaldi au bal des albinos mené par Al Capone. Pendant ce temps, Arrabal plus du tout cérébral pose sa kalachnikov et propose une balade. Les invités, qui en avaient ras-le-bol, avalent un aligot de bon aloi avant de s’élancer avec allégresse vers le vallon. Hors, dès l’escalier, on sent la martingale :l’animal, criant « alléluia ! » entraîne sa troupe, comme une équipe de football, dans un algorithme échevelé, un grand déballage d’algèbre avant de s’écrouler en gémissant : « Allons, malheur à Mahler ! ».

     

    Vous pouvez même poster votre participation sur le site de l'émission en cliquant sur "vos essais sur les Jeux Papous".

     


    4 commentaires
  • La phrase de début et celle de fin étaient imposées, écrites par deux auteurs différents. Il fallait écrire un texte qui puisse les relier.

    Et hop, un deux trois, le lapin a disparu dans le chapeau, mais le plus fort c’est que le chapeau a disparu aussi et que les spectateurs ont perdu dans la foulée la totalité de leur mémoire…L’infirmier de garde à Ste Anne en cette nuit de Noël informe aussitôt le psychiatre en chef que la soirée de réveillon organisée par les malades a basculé, une fois de plus, dans le délire. Le docteur Freung le regarde, accablé. Puis, après mûres réflexions et plusieurs coupes de champagne: « Je ne vois qu’une solution, reprendre les choses à l’envers : La mémoire en totalité foulée par les spectateurs : elle reviendra, ils n’ont qu’à avaler 3 comprimés de médiator trois fois par jour. Disparition d’un chapeau sans effort ? Je vais leur prêter mon chapeau claque. » Il va le chercher dans un fond de placard. Le chapeau est étrangement lourd. Quelque chose a l’air coincé au fond. L’infirmier l’aide à le tirer dehors. Ça fait une trace sur la neige de la pelouse. Ils se penchent tous deux sur le chapeau. Ils ne voient rien, il faudrait une loupiote. « Clic », dit le docteur Freung. La lune s’éclaire. Ils se penchent à nouveau et ils la voient…paisible, confiante, elle ne se doutait de rien, pleine de la terrible innocence des vaches, dans ce petit matin glacial, un peu de buée montait simplement de ses flancs.


    2 commentaires
  •  

    Oh que je suis indisciplinée ! Je n’ai pas écrit un tour du monde en 80 mots, comme nous l'a suggéré "Détente en poésie", mais en 80 mots en mo(mau). Alors, ne lisez que les 80 premiers, et tant pis pour moi !

     

    Momo le mohican, parti de Monaco

    Sur son grand monocoque, nous fit ce monologue :

    L’était allé, passé le môle monolithique,

    Au pertuis de Maumusson où volent les maubèches.

    Vers le sud il alla, jusqu’en Mauritanie

    Où vit des mausolées aux maures modillons ;

    Chanta aux monastères sans ôter son monocle ;

    Roula en mobylette chaussé de mocassins

    Et se fit molester aux Moluques, y passant.

    Par temps maussade au ciel trop monochrome

    Il rêva d’une Morgane couchée sur la moquette

    En monokini mauve, plus moche que momie.

    Quand le vent mollissait, assis comme un mollah

    Moribond sous morphine, dans les bras de Morphée

    Rêva de mosaïques mogholes et de mosquées.

    Quel mobile, quel moteur, quelle motivation

    Pour rejoindre Molène ? Y pêcher des mollusques !

    Dans un carnet modeste au dos de molesquine,

    Cessant de maugréer après la grive mauvis

    Piquant la mortadelle, il dessina, comme un

    Mauvais Monet, ne prenant pour modèles

    Que molosses, monarques, ou mômes monotypes.

    Quand il était morose il pensait à la mort.

    Retrouvait le moral en buvant une moque

    -Moka de monoprix. Il mangea un morceau

    De morue aux Moluques, mordant de ses molaires

    De modiques morilles (monoculture moldave).

    Quand il écouta la monodie d’un motet

    Dans un moelleux mohair parfumé de monoï,

    Le mollet mordoré sous molleton de modal,

    Il rêva de Moëze, son clocher en moellons.

    Et maudit fort moderato ce tour du monde

    Monomaniaque : quatre vingt mots pas un de plus…

    (Vive les dictionnaires!)


    12 commentaires
  •  

    "Détente en poésie" nous a proposé ce vaste thème: le monde...

     

    Dans l’insecte imago et dans la pâquerette

    J’ai vu le monde.

    Dans l’enfant confiant, dans la pluie diffractée, dans la mer

    Le monde s’est offert.

    Dans le cri de l’oiseau, dans tout le ciel,

    J’ai entendu le monde.

    Dans le chèvrefeuille parfumé, le crottin, le purin,

    Dans l’ortie vagabonde et haïe

    J’ai su le monde.

    Dans un jeune homme heureux

    J’ai aimé le monde.

    Et mon cœur s’est serré.


    14 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique