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    Le ciel est gris

    Comme sont gris mes sentiments.

    Quelqu’un se noie lentement

    Sans vouloir de votre main

    Sans vouloir aucune main

    Enfouissement désespéré

    Refus.

    Refuge bravache et insensé.

    Quoi ? Être là ? Un tout petit peu ?

    Juste écouter une parole qui se répète ?

    Accompagner, impuissante, l’effacement.


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    Le monde, et toi, c’est dégueulasse.

    Partout ça poisse.

    Ca ne devrait rimer à rien 

    D’écrire si bien.

    (une naïve ignare)


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  • Aux peuples qui se sont soulevés, avec beaucoup de maturité, pour secouer les jougs qui les entravent, pendant que nous nous laissons glisser confortablement dans une semi-dictature.

    En hommage, donc, ce ghâzel de Hâfiz, poète persan du 14ème siècle, qui payat cher son impertinence. Intégristes et frigides ont sévi de tous temps...

     

    Que te disent harpes et luths? Ecoute bien, ils te préviennent: "O toi qui bois, bois en secret, ou la vie ne sera plus tienne.

    Ils te traîneront dans la boue, toi l'Amoureux, avec l'Amour. Ils outrageront les anciens et la jeunesse tour à tour.

    D'Amour tu ne dois plus parler, ses délices sont défendues. Cette règle si dure à suivre, combien de fois l'ai-je entendue?

    Nous sommes rejetés, honnis, nous les oiseaux pris à leurs pièges, mais eux, derrière leurs rideaux, quelles faussetés les assiègent?

    Ils nous abusent, ils en font trop! Notre vieux Maître est assiégé par les rigueurs des voyageurs qui entrent pour le déloger.

    Aux uns en grand sérieux l'on dit:" L'union rêvée te vient par zèle." Et aux autres:" C'est le destin!" A tous ensuite on rogne l'aile!

    Où donc, alors, la vérité? Monde constant ou inconstant, deci, delà, on t'a perdu en faux espoirs et faux semblants.

    O vous qui servez le "coeur noir" dans le creuset des alchimistes, que vaut votre or près du coeur pur de ceux que l'Amour seul assiste.

    Bois donc, Hâfiz. Mufti et cheikh, prévôt, câdhi, sont imposteurs! En veux-tu d'autres? Les hâfiz, qui savent le coran par coeur!".

                        (dans "Hâfiz, le livre d'or du Divân" chez Seghers)    

     


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  • Voici ce qu’il me fallait écrire après avoir vu hier soir à La Rochelle le magnifique et exigeant spectacle de Bartabas : « Le Centaure et l’animal »

     

    La rutilance noire des « Chants de Maldoror »

    S’incarne dans l’épure.

    Luttes du noir contre le blanc,

    De l’ombre et la lumière

    S’appuyant sur des lignes horizontales et verticales ;

    La vie face à la Mort.

    Entre-deux de douceur, gris et beiges dorés.

    Les pas silencieux du cheval de la Mort

    Font vibrer en musique des ors mouvants de suie.

    Le Centaure valse et vole inexorablement,

    Quand la chair se fait pierre.

    La chair se fait insecte

    En sa carapace de chitine.

    Et l’imago debout connaît, enfin,

    Une émouvante humilité d’Homme nu.


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  • Hommage à un blog plein de photos superbes, dont celles qui m'ont inspiré ce texte , à voir sur

    toun 33

    Eclatante argiope

    Telle une Pénélope

    Ecartelée au milieu de sa toile

    Qui vibre, offerte au vent,

    Attend son frêle amant

    Dont le sort est celé sous les étoiles.


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  •   Luxembourg1

     

    Des chaises artistement posées

    Sur l’allée gravillonnée,

    Dans le jardin du Luxembourg,

    Découvertes au détour

    De ma flânerie. Et j’imagine

    Que Rouergat les dessine

    En enfilade. Au fond des gens

    Qui s’éloignent à pas lents.


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    Il y a du cœur dans ses yeux

    De la sensibilité dans son rire

    De l’émotion dans son regard

    De la tendresse dans son sourire

    De l’autorité dans sa grâce

    De la générosité au

    Bout de ses cheveux feu-follets

    C’est un elfe, avec ses secrets

    Alexandre Doublet.


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    Décembre 2009 Arnèche-1

     

    Plage des nonnes, à Meschers sur Gironde. Automne.

     

    L’arbre a bien essayé, en le phagocytant,

    De masquer l’interdit. Il n’y a plus d’enfants,

    Pas de nonnes non plus. Deux esseulés renoncent.

    Le carrelet sommeille ; même les poissons pioncent.


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    De l'autre rive, Tricotine,
    Si tu avais un lance bouline,
    Tu pourrais tourner ton grelin
    Autour du moulin.
    Comme un deuxième Tricotin?


      Nounedeb. 45°34,4' N - 0°55,79' W. Altitude: 15m.


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    Retour de stage

    Creux poplité

    Aux ailes de papillons.

    Pour vol d’hoplite.


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