• Un superbe cadeau que nous fait Jim Jarmusch avec "Paterson", que je viens de voir.

    C’est un hymne à la poésie ; à qui sait la saisir dans son quotidien, banal, ou original. Un film calme et tranquille, dont je suis sortie habitée d’un profond bonheur. Malgré tout le reste. Il nous chuchote  ce que l’on ne doit plus ignorer: la poésie rend heureux.


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  • Pierre Etaix est mort. Un artiste complet. Un grand poète au nez rouge.

    J’avais eu la bonne idée d’acheter le coffret DVD (chez Arte éditions) de son œuvre intégrale, lorsque ses films, restaurés, ont enfin pu être commercialisés. Je redécouvre avec une émotion ponctuée d'éclats de rire « Le grand amour », « Le soupirant », « Pays de cocagne », « Yoyo », « Tant qu’on a la santé ».

    Dommage qu’il ait été si mal connu.


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  • Je m'étais promis, lorsque le livre est sorti, de lire "Le sel de la vie", de Françoise Héritier (Odile Jacob). Je viens de le terminer, et voudrais offrir à tous ceux que je connais, et les autres aussi! cette invitation à ne pas oublier notre sensualité - tous nos organes  (les 11 "fonctions", décrites dans les yoga-sutra de Patanjali?). Des considérations, des souvenirs en vrac, qui en font  le charme et la spontanéité; offertes à un ami, pour un hymne à la vie.


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  • Je voudrais vous parler d’un petit ouvrage de réflexion sous le charme duquel je suis tombée. C’est aux éditions Allia : un format, qui tient quasiment dans la main, un grain et une teinte de papier d’une délicatesse, d’une douceur toutes orientales, ce qui convient à merveille à l’auteur, le renommé sinologue et philosophe Jean-François Billeter.

     « Esquisses » : Suite de courtes méditations profondes et limpides sur les mots, le langage, leur lien avec le corps. Comment nous vivons, comment nous pensons.

    « Esquisses ».  L’avoir toujours en poche, pour le consulter à loisir.

    JEAN-FRANCOIS BILLETER


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  • Parfois je suis une guerrière

    Parfois je rêve d’infini

    Parfois je jardine et je plante –

    Toujours je chante.

    Comme Fernando Pessoa -

    Identités multiples,

    J’aimerais être

    Plurielle tout comme l’Univers.


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  • J’aimerais rendre hommage à Abdelwahab Meddeb, qui animait l’émission « Cultures d’Islam », sur France Culture, émission heureusement poursuivie par Abdennour Bidar. Si tous les musulmans avaient écouté – écoutaient -  cette émission, certains d’entre eux seraient moins influencés par le discours d’imams incultes. Aussi j’ai photographié cette miniature illustration du livre « Hâfiz, le livre d’or du divân » chez Seghers, représentant l’ascension du prophète Mahomet au ciel:

    CULTURES D'ISLAM

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et un Ghâzel du poète, tiré du même livre :

     

    Quand le matin s’éveillera, brise de musc et douce haleine, quand le vieux monde renaîtra, toujours plus jeune en son éclat,

     

    Quand, au jasmin, le vieux gainier tendra ses coupes, ses fleurs pourpres et que l’œil brillant du narcisse vers l’anémone s’ouvrira,

     

    Le rossignol regrettera, devant la tente de la rose, le long exil qu’il a souffert. En chantant, il s’élancera.

     

    Si de la mosquée je m’éloigne, et si je hante les tavernes, ne me blâme pas, ne dis rien ! Le sermon fut long, vivre est court !

     

    Vas-tu remettre au lendemain ce qu’aujourd’hui la vie t’apporte ? Ô mon cœur, le plaisir s’en va, il faut le saisir à son jour !

     

    Précieuse est la rose, et jolie. Apprends à cueillir sa présence : du jardin, elle s’en ira, plus fugitive que l’amour.

     

    Va, chanteur ! Les amis ici se sont assemblés pour t’entendre. Ne nous parle ni du passé ni de cet instant qui s’en va !

     

    Hâfiz n’a connu que pour toi le miracle de l’existence. Viens vers lui pour lui dire adieu : lui aussi, bientôt, s’en ira…

     


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  • Je suis en train de lire « Obsessions » de Jean-Jacques Schuhl. Je passe tranquillement d’une nouvelle à l’autre, régal sophistiqué. Je ne l’ai pas encore fini lorsque je vais samedi au cinéma voir le film – l’objet cinématographique – de Jean-Luc Godard : « Adieu au langage ». Le lendemain je poursuis ma lecture avec la nouvelle suivante : « Obsession ».

    C’est autre chose et c’est le même ! Qui est le clone de l’autre ? Qui a influencé l’autre ? Se connaissent-ils ?...

    Délectable.

    J’ai dû ressortir « Les fleurs du mal »…


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  • A Jacques Roubaud, de :

    «  Et nous voilà partis dans la rue sous la pluie... » (Octogone – Gallimard)

    et à la manière du Veda:

    Krama pathah

    Et nous / nous voilà / voilà partis /partis dans / dans la / la rue / rue sous / sous la / la pluie //

    Jata pathah

    Et nous voilà voilà nous et / nous voilà partis partis voilà nous / voilà partis dans dans partis voilà / partis dans la la dans partis / dans la rue rue la dans / la rue sous sous rue la / rue sous la la sous rue / sous la pluie pluie la sous //

    Ghana pathah

    Et nous voilà partis partis voilà nous et / nous voilà partis dans dans partis voilà nous / voilà partis dans la la dans partis voilà / partis dans la rue rue la dans partis / dans la rue sous sous rue la dans / la rue sous la la sous rue la / rue sous la pluie pluie la sous rue / sous la pluie pluie sous la / la pluie pluie là //

     


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  • Assise, et adossée au mur face à la fenêtre au-delà de laquelle la brume commence à s'éclaircir, je tiens entre les mains, comme on fait au Japon pour boire le thé, la minuscule écuelle de grès dans laquelle je savoure un café brûlant, j'écoute à demi en rêvant l'hommage à Philippe Jaccottet  rendu par Caroline Broué dans son émission "La Grande Table". Un moment de pur bonheur où l'on veut croire que l'on peut être, aussi, un peu poète.


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  • A UNE AMIE PEINTRE

     

     

     

     

     

     

     

     

    Aux degrés de palme

    Enfle un poitrail d'oiseau,

    Palpite un cœur.

    Macareux tropical

    Vol de mésange effarouchée.

    A l'éventail déployé

    Une gitane dévoyée

    Se masque.

    On attend la lumière qui vient.


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