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thème " Oeil ou yeux " Une comptine pour Tricôtine
Ouille ouille ouille
Aïe aïe aïe
Œil œil œil
Yeux yeux yeux
Il n’y a que mal qui m’aille
Quand je me mets le doigt dans l’œil.
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Aux reposoirs, les oiseaux
Se sont tus.
Elle s'est levée,
Orange énorme en majesté.
Pas d'étoiles.
Présence unique rendue plus lourde encore
Par le grelot d'un grillon innocent.
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Ecrire à la souris, taper sur le clavier ?
Je préfère de loin la trace grise et grasse
D’un crayon à papier que l’on peut mordiller,
Saveur d’enfance,
Lui faire, de quelques tours de taille, une jupe andalouse,
Ou la découpe nette de copeaux, avec un canif affûté,
Qui laisse de douces entailles et la mine balafrée.
J’aime aussi mon Rotring, long stylo
A plume biseautée comme un calame,
Et qui ne tolère pas de calligraphie molle.
Mais après, j’aime bien voir mes textes à l’écran.
Ca met de la distance. Je me lis. C’est une autre.
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Vous êtes plongé(e)
dans l'obscurité la plus complète
A vos plumes, A vos néons
Ayez bon pied, bon oeil...
Ecrivez.... à tâtons ...
Signé: Tricôtine
C’est le noir absolu, l’angoisse, la panne sèche.
Fuir la page blanche
Tâtonner
Lever les mots à grandes enjambées.
Comme il fait noir, mon cœur.
Noir sidéral.
Peut-être suis-je entrée dans un cercle magique
Et qu’il est noir, le désespoir.
Prendre sa plume, encre de Chine
Pour une calligraphie maléfique,
Ou noir d’ivoire, noir de ténèbres
Epais et vif comme un Soulages.
Noir de charbon, au fond du puits
Âcre, amer, noir de fumée
Qui fait aller vers la lumière
Pour ne pas pénétrer dans le cercle magique
D’un soleil noir.
Or, de velours. Complicité dans les ténèbres,
Le toucher qui devient subtil,
Le cœur qui bat pour une danse avec les loups.
Amitiés mortes ou liens noués
Le monde est noir :
Il faut bien pénétrer le cercle de lumière.
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Ce Vendredi,
Dans une jardinerie,
J'ai acheté papyrus et nénuphar,
Et sous l'oeil de la grenouille - goguenard,
Pour essayer d'égaler Tricôtine,
Les ai plantés, mais dans une espèce de bassine.
Les trois poissons, au fond de l'eau
N'ont dit mot.
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Tricôtine nous embarque sur le thème du regard, je ne pensais pas vraiment prendre ce cap:
Quelles lunettes colorées chaussent mon regard mental au réveil ?
Tâcher de les ôter.
Toutes.
Long chemin.
A reprendre chaque jour.
Alors regarder – c’est écouter aussi – vers toutes directions.
S’informer honnêtement, gare aux idées reçues, et aux clichés.
Regard neuf, jugement neuf.
Mettre à l’épreuve de ce qui est au fond du cœur.
C’est un tel regard que j’aimerais pouvoir poser un jour sur le monde et sur moi.
Et puis, ceci, tiré du « Gai savoir » de Nietzsche :
- Joie de la cécité - « Mes pensées, dit le Voyageur à son ombre, doivent m’indiquer où j’en suis : non pas me révéler où je vais. J’aime l’ignorance de l’avenir et ne veux succomber à l’impatience ni à la saveur anticipée des choses promises. »
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Je ne sais qui je suis.
Or apparaît,
A travers mes écrits,
Une image. Je m’y reconnais.
J’écris des mots souvent légers.
Parfois leur sens m’échappe,
Je suis dans un frisson,
Une intuition.
Nécessité d’écrire.
Vous voyez parfois dans ces mots
Un sens que je ne savais pas.
Je ne sais qui je suis.
Ma vie est un gribouillis.
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Sous lourde charge de pétales
La tige ploie.
Elles s’ouvrent avant de flétrir.
Comme derniers feux de vieillesse
Avant mourir.
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