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JACQUES ROUBAUD
Pour Olivier de Vaux, ce poème de Jacques Roubaud:
"Les pigeons de Paris"
Les pigeons qui chient sur Paris
ses arbres ses bancs ses automobiles
attendent que l'Hôtel de ville
soit propre pour le couvrir de pipi
Les pigeons pollués et gris
polluent de leurs acides chiures
façades vitrines et toitures
les parcs les balcons les mairies
Les pigeons à l'oeil archibête
choisissent principalement ma tête
pour y projeter leurs immondices
à la consistance de petits suisses
Ils ne trouvent rien de mieux à faire
dans Paris la Ville Lumière.
Tags : paris, pigeons, roubaud, pollues, jacques
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Commentaires
Super Noune, les pigeons font des désastres, de plus ils sont souvent porteurs de maladies, et malgré cela il y a des "demeurés" qui jettent par fenêtres et balcons des tartines de graisse et confitures et j'en passe. Ceci attire les rats la nuit, un vrai plaisir !
Bonsoir Nounedeb. Je découvre ce poème grâce à toi. Et les statues en extérieur, alors, qu'ils décorent à leur façon ! Pas seulement à Paris ! Ah, ces pigeons, dans la gent ailée ils sont considérés comme les voyous. Pour moi, le seul problème c'est qu'ils sont vite trop nombreux. Je crois qu'on traite d'ailleurs ce problème, par la contraception. Et que dire des goélands sur les côtes ! Pauvres oiseaux, ce n'est pas de leur faute, par nature ils ne contrôlent pas le processus.
Un perroquet fera la même chose ... Bref, ce poème est une vengeance douce ! Bise, à bientôt, Noune !
Après l'irrésistible envie les pigeons de Paris... voilà une association de pensée fort drôle et un poème rondement mené !
Bonne journée
Anne
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Allo, d'un autre point de vue, ces animaux et bêtes ont le droit de vivre et respirer. Nous polluons nous-mêmes leur environnement alors qu'ils sont drôlement plus fragiles que nous; pour habiter ces villes où les gens se plaignent des fientes, nous avons brisé des habitats naturels. Pour habiter ces villes polluantes, des éboueurs ramassent nos détritus qui sont drôlement plus envahissants que quelques fientes sur les rebords de os fenêtres ou les statues des parcs. La tolérance.. dans une ville où elle ne l'est qu'en apparence, on le voit bien ici, me renverse! Bonne fin de journée!