• JACQUES ROUBAUD

    Pour Olivier de Vaux, ce poème de Jacques Roubaud:

    "Les pigeons de Paris"

    Les pigeons qui chient sur Paris

    ses arbres ses bancs ses automobiles

    attendent que l'Hôtel de ville

    soit propre pour le couvrir de pipi

     

    Les pigeons pollués et gris

    polluent de leurs acides chiures

    façades vitrines et toitures

    les parcs les balcons les mairies

     

    Les pigeons à l'oeil archibête

    choisissent principalement ma tête

    pour y projeter leurs immondices

     

    à la consistance de petits suisses

    Ils ne trouvent rien de mieux à faire

    dans Paris la Ville Lumière.

     

     


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  • Commentaires

    8
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 18:10
    Snow

    Allo, d'un autre point de vue, ces animaux et bêtes ont le droit de vivre et respirer. Nous polluons nous-mêmes leur environnement alors qu'ils sont drôlement plus fragiles que nous; pour habiter ces villes où les gens se plaignent des fientes, nous avons brisé des habitats naturels. Pour habiter ces villes polluantes, des éboueurs ramassent nos détritus qui sont drôlement plus envahissants que quelques fientes sur les rebords de os fenêtres ou les statues des parcs. La tolérance..  dans une ville où elle ne l'est qu'en apparence, on le voit bien ici, me renverse! Bonne fin de journée!

    7
    Vendredi 8 Octobre 2010 à 10:35
    Mamie Claude

    Super Noune, les pigeons font des désastres, de plus ils sont souvent porteurs de maladies, et malgré cela il y a des "demeurés" qui jettent par fenêtres et balcons des tartines de graisse et confitures et j'en passe. Ceci attire les rats la nuit, un vrai plaisir !

    6
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 23:53
    Lilie

    Effectivement, un poème dans le ton du défi de cette quinzaine !

    5
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 22:23
    jardin zen

    concret et humoristique ...
    je ne connaissais pas ,j'apprécie ...
    bizzzzzzz

    4
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 16:24
    Lenaïg Boudig

    Bonsoir Nounedeb. Je découvre ce poème grâce à toi. Et les statues en extérieur, alors, qu'ils décorent à leur façon ! Pas seulement à Paris ! Ah, ces pigeons, dans la gent ailée ils sont considérés comme les voyous. Pour moi, le seul problème c'est qu'ils sont vite trop nombreux. Je crois qu'on traite d'ailleurs ce problème, par la contraception. Et que dire des goélands sur les côtes ! Pauvres oiseaux, ce n'est pas de leur faute, par nature ils ne contrôlent pas le processus.

    Un perroquet fera la même chose ... Bref, ce poème est une vengeance douce ! Bise, à bientôt, Noune !

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    3
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 16:09
    Tit'Anik

    Génial, j'apprécie, si même les écrivains s'y mettent ?

    Bisous

    2
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 12:18
    Olivier de Vaux

    Je ne t'imaginais pas aussi dé-fiente à l'égard des pigeons.

    1
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 08:45
    Parisianne

    Après l'irrésistible envie les pigeons de Paris... voilà une association de pensée fort drôle et un poème rondement mené !

    Bonne journée

    Anne 

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