• Pluie et grêle ont frappé à la porte

    Et tout s'est assombri.

    Dehors les éclairs et l'orage.

    Dedans scintillaient les bougies.


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  • Dans la plaine du ciel ils galopent

    Comme des cosaques zaporogues

    Cavalcade aérée

    Hennissements de vent

    Galops gris essoufflés

    Nuages essorés à grands coups de cravache

    Vagues échevelées bavant l'écume -

    Horde molle de chevaux  

    Cosaques zaporogues

    Fuyant l'horizon noir.


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  •  

     

     M'amzelle Jeanne:

    L'ouest reste sombre, pendant que peu à peu l'est s'éclaire.

    Les miasmes de la nuit se dissipent

    Dans l'air frais du matin.


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  • Poème du jeudi pour    CROQUEURS DE MOTS

    Et chez M'amzelle Jeanne

     

    Octobre mûrit des pommes qui tombent une à une.

    Des figues bien tardives, peu sucrées, éclatent.

    Le muscat bonifie, abrité des oiseaux.

    Dans un grain dérobé, surprenant mes papilles:

    Le jus était vin capiteux.


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  •  

     

    J'ai vu, allongée sur le dos,

    La brume vacancière assoiffée de soleil

    Courir à sa perte par volutes entières;

    Se jeter dans la chaleur montante

    Et dorée du levant.


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  •  

     

    J'aime ce vent qui joue à l'orchestre:

    Le son rugueux des feuilles de figuier qui se frottent,

    Celui du maïs, derrière le roncier, ample, coulé, itératif,

    Qui s'amenuise, comme fait la pluie de l'arroseur.

    Au loin, est-ce la mer ou simplement bruits de feuillages?

    Le linge au soleil agite sa danse molle ou folle

    Au son flûté d'oiseaux méconnus.

    Deux papillons.

    Comment font-ils pour remonter au vent?

    Et d'où vient cette libellule?

    Enigmatiques volatiles silencieux et vifs …


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  • Les liserons ont ouvert leurs corolles,

    Dans les haies, au pied des maïs,

    Comme autant de cors minuscules

    Dont on n'entend pas la musique.

    Mais je la vois vibrer dans le soleil.


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  • Un copeau de fraîcheur

    Râpé sur le dos de la nuit

    Flotte comme pétale de pluie

    Sur  l'eau en fleurs.


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  •  

    Ces petits cumulus,

    Non plus des tavelures,

    Mais taches de rousseur.

    Blanches.

    Le ciel a rajeuni.


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  •  

    Le monde est vert et gris : Avril fond sous la pluie.

    Le jardin en exil au-delà du carreau

    Si loin qu’il faut chausser les bottes ; hors de l’abri

    S’élancer, à quoi bon ? On est si bien au chaud

     

    Dans la pénombre quiète. Temps de l’introspection,

    Retour sur soi, distance. Méditer. Il le faut,

    Avec le crayon proche - parfois l’inspiration

    Fleurit en vacuité. Sous la pluie entêtée

     

    Le jardin éveillait jadis des  émotions.

    Pourrai-je encore écrire ? Il y a tant d’ondées

    Qu’il bruine sur mon âme. Que la mélancolie

     

    S’abreuve de la pluie ! Je suis tout étonnée

    Quand brutal le soleil paraît : Une éclaircie !

    Le monde est vert et brille: Avril est sous la pluie.


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