•   2011 juillet vaches1

    Dodues, cornes épointées.

    Paisibles.

    Qui dévisage?

     


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  • A la demande de Commios

     

    Pour faire un poème déluré

    Prendre une cape de vertu

    S’y draper et d’un air hautain

    S’avancer, regard élevé

    D’une déesse au pied menu.

    Qu’elle dérape, c’est le gadin,

    Et d’un coup la cape envolée !

    Dessous, vois, la belle était nue.

    Elle était sans vertugadin.


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  •  

    Derrière les barreaux de l’averse,

    J’ai vu la verte liberté

    De mouettes emportées de plein gré.

    Pourquoi résister ? La vie s’écoule.

    Tu reste là mais tu t’en vas,

    Stèle friable émoussée par le vent.

    La pluie a frappé au carreau.

    Évade-toi.


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  •  

    Entrer en anabase ou presser le citron

    Pour activer l’anabolisme –

    Peut-être vaut-il mieux se faire anachorète,

    Rompre le fil, anacoluthe.

    La vie ne tient jamais qu’à ses anacrotismes

    Que seul un souffle anabatique

    Peut apaiser. Survient alors l’analepsie.

    Croquer le fruit de l’anamirte,

    Fait-ce voir l’anarchie comme une anamorphose ?

    Que l’anatomie du poème,

    D’anapestes douteux en mauvais anaclases

    Provoque l’anathème ! Il pleut.

    Anadipsie. Il faut reprendre à l’anacrouse. 


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  •  

    Au bistrot on boit sans soif,

    A « poésiedebistrot » on écrit sans E

     

    Ayant pris pour plat principal un ragoût, non, plutôt un couscous royal au mouton rôti – pour sûr son plat favori, mon voisin, un individu pas français natif d’Honolulu à Hawaï prit pour finir cinq ou six fruits. Mais il avala par hasard un noyau. Craignant l’occlusion, on manda un toubib. Il vint un grand gaillard barbu qui avait fait jadis un tabac dans l’art floral, dansant la polka sur un tapis d’iris.   Bon. Diagnostic : trop d’alcool, surtout whisky-coca.

    L’individu, baragouinant dans son sabir, s’assit au balcon du bistrot. Il fuma alors un bon cigarillo. Soudain, sans souci pour son mal, il prit, au hasard, un tuba, car il maîtrisait aussi, parait-il, violon, saxo, harmonica. Pas du piano, pourtant « qui va piano va sano »… Il aligna tangos à mazurkas, mais tout tombait à plat car un son nasillard sortait du  gros tuba.

    Galant, il avait mis son pull jacquard sur mon dos – il faisait froid. J’avais pris mon stylo. J’ai mis trois mots, ou cinq : un haïku, quoi, sur l’étui du tuba, disant grosso modo : Bravo !

    A la minuit, j’avais un gros diamant au doigt !


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  •   Sur le thème proposé par poesiedebureau.overblog.com

    Je voudrais remercier aujourd’hui ce vieux pommier, sauvé par mes soins maladroits et qui donne à nouveau, bon an mal an, malgré toutes ses blessures, de jolies pommes d’été roses et vert-jaune, que l'on mange crues ou cuites avec le même bonheur.

     

    Ces joues roses !

    Filles délurées

    D’un vieux pommier. 

     

    Pommes


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  •  

    Suis l'image de mon jardin: sauvageonne-

    Profusion d'orties et de ronces.

    Vaudrait mieux ne plus voir personne .


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  •  

    Sous le crachin

    Oiseaux muets.

    Bois en chagrin.

     


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  •  

    L’angoisse est un muscle farceur

    Qui joue à me pétrir le cœur,

    Mais de façon aléatoire.

    Elle joue avec mon désespoir.


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  •  

    Violences, déferlements.

    Turbidité putride

    Lambeaux sanguinolents

    N’avons-nous d’autres choix

    Que l’horreur sanctifiée-

    Un ex-voto  morbide?

    Ou l’horreur ignorée-

    Pudibonderie sordide.


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