• J'ai vu au cinéma le magnifique "Rembrandt fecit 1669". Un film tourné dans la pénombre des intérieurs hollandais de l'époque éclairés à la bougie. Un film lent et mutique, qui prend le temps de suggérer des détails dont on ne sait s'ils sont vus par l’œil du peintre ou s'il proviennent d'un tableau, et cette confusion nous place presque dans la peau de Rembrandt. Beaucoup de spectateurs n'ont pas aimé, à cause de cette lenteur; sans doute aussi parce que peu d’œuvres y sont montrées. Il fallait en connaître en minimum, et ses autoportraits, pour repérer les détails évocateurs, et apprécier ce film à sa juste valeur.

    Le hasard m'a fait commencer au même moment la lecture du délicieux "Éloge de l'ombre" de Junichitô Tanizaki. Un délicat et chaleureux hommage à la culture ancienne du Japon, description de sombres et mystérieux intérieurs éclairés à la chandelle, mettant en valeur avec sobriété  ors et  laques. Et je me suis dit que Rembrandt, dans un tout autre état d'esprit, faisait lui aussi, dans ses toiles, l'éloge de l'ombre. 


  • Commentaires

    2
    Lundi 20 Novembre 2017 à 18:56
    Ce filme me tente surtout après avoir vu la récente exposition consacrée à Rembrandt à Paris l'année dernière. Merci, Noune.
    1
    Lundi 20 Novembre 2017 à 11:00

    Le rapprochement est juste et invite à lire "l'éloge de l'ombre" en attendant de voir le film. Merci Noune !

     

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