Par Nounedeb
En ce temps pas encore de jeux olympiques, sans doute moult baignades dans la Seine, mais Paris déjà porté aux nues…
Ballade de Paris
Quand j’ai la terre et mer avironnée,
Et visité en chacune partie
Jérusalem, Égypte et Galilée,
Alexandrie, Damas et la Syrie,
Babylone, Le Caire et Tartarie,
Et tous les ports qui y sont,
Les épices et sucres qui s’y font,
Les fins draps d’or et soie du pays,
Valent bien mieux ce que les Français ont :
Rien ne se peut comparer à Paris.
C’est la cité sur toutes couronnée,
Fontaine et puits de sens et de clergie,
Sur fleuve de Seine située :
Vignes, bois a, et terres et prairie.
De tous les biens de la mortelle vie
A plus qu’autres cités n’ont ;
Tous étrangers l’aiment et l’aimeront,
Car, pour déduit et pour être jolis,
Jamais cité telle ne trouveront :
Rien ne se peut comparer à Paris.
Mais elle est bien mieux que ville fermée,
Et de châteaux de grande ansecerie,
De gens d’honneur et de marchands peuplée,
De tous ouvriers d’armes, d’orfèvreries ;
De tous les arts c’est la fleur, quoi qu’on die :
Tous ouvrages adroits font ;
Subtil engin, entendement profond
Verrez avoir aux habitants toudis,
Et loyauté aux œuvres qu’ils feront :
Rien ne se peut comparer à Paris.
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