• Rondeau de printemps  (rien à voir avec rouleau de printemps)

     

    Quand le bel endormi s’éveille,

    Soucis, jonquilles et pâquerettes,

    Prunus, capiteuses violettes

    Ouvrent des yeux qui m’émerveillent.

     

    Les frais pissenlits font salade

    Les oiseaux chantent sur la treille.

    Dès que l’endormi se réveille

    La muse incite à la balade.

     

    Mais que cet endormi s’éveille

    Et les poules nuit et jour caquètent,

    L’herbe pousse, les tondeuses hoquètent,

    Les tracteurs font fuir le poète.

    Ciel, le bel endormi s’éveille !


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  • Noir éventail, la nuit reflue.

    Le vent de son souffle rapide

    A dissipé les nues flaccides

    Qui voilaient le firmament nu.

    Noir éventail, l’ombre reflue.

     

    Des étoiles la nuit repue

    A estompé le froid acide,

    Aube, ta douceur est humide;

    D’un noir éventail la nuit mue.

    Un appel clair, angoisses tues ;

    Ce n’est pas un réveil languide

    Des oiseaux : vols furtifs, rapides –

    Ton noir éventail, nuit, reflue.

    (écrit grâce à l'ombre tutélaire de Brunô et de Ignatius)


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  • A vous tous,  "Croqueurs de mots" qui me faites l'amitié de me lire et de m'encourager,

    je vous embrasse fort et vous présente mes

     

    Vœux 2011

     

    RECETTE POUR UNE BONNE ANNEE :

    Prendre une mesure d’exigence

    Et une mesure d’innocence.

    Ajouter une dose d’enfance,

    Et puis fouetter à la folie

    Lucidité et harmonie

    Fondre de bonheur au bain-marie.

    Prendre alors une inspiration

    Pour s’emplir d’imagination....

    ...Comme j'ai mes entrées chez les sorcières, vous pouvez trouver ces voeux, et bien d'autres merveilles, chez sanschichis que je remercie.


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  • Que dire à présent de la pluie ?

    Novembre,

    Assoiffé de bourrasques, a plumé le figuier

    Mis à nu comme la mariée même.

    Novembre,

    Tranchant glacé préparant l’hiver glabre.

    (Novembre 2009)


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  • Il y a à l’automne une douceur qui ploie.

    Des couleurs qui flamboient

    Puis dans des tons de brun s’éteignent ; ils s’assombrissent

    En nuances intimistes.

    Envie de chocolat, ou de café bien fort :

    Douceur et réconfort.


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  • Les aoûtats repus terrassés par le froid

    Ont déserté enfin les herbes du jardin :

    Les premières fraîcheurs ont eu raison, je crois

    Des hôtes invisibles qui me piquaient sans fin.

    Moins de prurits putrides – il reste les moustiques.

    J'espère que les poissons, dans la réserve d'eau,

    Dévoreront les larves de ces bêtes iniques

    Et que pour quelque temps encore il fera beau.


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  • A deux jours d'intervalle, la brume. Le premier jour elle s'est levée rapidement. Le troisième elle persiste.

     

    J'ai vu ce matin

    Un poudroiement de brume

    Monter dans la chaleur d'un rayon de soleil.

     

     

    Un voile de moiteur brouille le paysage.

    Les oiseaux sont discrets.

    Les guêpes ont renoncé à leur festin de figues.

    Dans mon âme la taie de la mélancolie

    Comme reflet de la brume.


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  • Les hérons gardes-boeufs

    Tiennent salon

    Avec les vaches.

     

    Génisses blanches

    Génisses rousses

    Gardes-boeufs au piquet.

     

    Les gardes-boeufs se posent

    Où les vaches reposent.


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  • A l'Est

    Soleil rond comme un jaune

    A l'Ouest

    Des cumulus castellanus

    bourgeonnant comme blanc battu en neige.

    Ferme.


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  •  

    Le chant de Mai s'écoule

    Gaiement dans la gouttière.

    Pourquoi la pluie m'attriste?

    Feuillages d'une opulence verte

    Ponctuée des cris braillards

    D'oisillons affamés

    Jamais rassasiés,

    Au nid sous l'avant-toit.

    Je suis à la fenêtre.

    Pourquoi la pluie m'attriste?

     

    Oisillons


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