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FALAISE
Pour compléter la collection de falaises que nous offre Jeanne, voici une de celles qui bordent les plages, chez moi, et le texte, écrit en 2011, inspiré par cet endroit magique:
Falaise aux colonnes sans métopes,
Striée de rides et de méplats,
J’ai écouté battre ton cœur
A tous ces petits orifices ronds,
Profonds
Comme des conduits auditifs.
Il était silencieux
Mais de l’eau vive s’écoulait
Fraîche et pure, chantante,
De cette source comme un sexe de femme,
S’écoulait dans le sable -
Inflorescences bues.
Aux aisselles lui poussent des buissons.
Un mamelon grêlé
Émerge hors du sable.
Parfois de l’eau suintante lui fait la peau lustrée,
Ou le grain sec et chaud quand la roche est foncée :
Rouilles, bruns, ardoise, anthracite,
Ou claire et presque froide :
Crème, beiges, ou gris bleutés.
Teintures végétales
Pour des phanères ensoleillés :
Vert pré, vert épinard, vert mousse -
Quelle étrange sororité je sens
Entre la roche et l’être humain.
Tags : Falaise, matières, couleurs
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Commentaires
Cet endroit semble magique en effet, et ton poème est emplie d'une sensibilité toute romantique, bravo!
Bonjour Nounedb,
Magnifique poème si joliment écrit, sur ces falaises depuis lesquelles tu peux apercevoir le soleil du Médoc. La photo est splendide. Bises bien amicales.
Henri.
Quel endroit magique en effet. Avec quelque chose d'antique que ton poème exprime délicatement. De quoi redevenir "païen" ou animiste...
Magnifique, Noune, merci beaucoup et avant de revenir tout lire, j'ai dû chercher le sens de métope. En plus de la beauté de la falaise, je m'enrichis d'un nouveau mot ;) ! Bises !
Superbe plume et beau poème
C'est avec plaisir que je découvre ton blog, j'y reviendrai avec plaisir
Bonne soirée
Kim
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A l'unisson du monde et de la féminitude.