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ENVOL
Sur cette photo proposée par Miletune:
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Il avait pris son sac. Comme tous les matins. Comme s’il partait au travail. Au lieu de se laisser avaler par une bouche de métro, son odeur et ses bruits, il avait emprunté la petite passerelle apparue devant lui. Nul bruit, un air léger un peu moite. Plus il avançait, plus la passerelle s’élargissait. Plus il avançait, plus la brume s’épaississait, et plus il allait vite. Il ne contrôlait rien, mais il savait bien qu’au bout de ce tremplin, dans un grand saut sans skis il disparaîtrait dans les nues.
Tags : brume, envol
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Commentaires
Une belle impression de fantastique, je verrai ce personnage passer dans un autre monde. Un texte efficace .
Bises
Un rêve qu'on fait quelquefois. A moins que ce ne soit finalement une sorte de cauchemar. Le chemin du "travail" est plein de pièges.
Peut-être, avait-il dans son sac un parapente?
Espérons que dans "cet air léger un peu moite" il y ait des courants ascendants.Cette passerelle s'anime sous tes mots, Noune, bravo ! On ne sait si on doit s'épouvanter devant une mort ainsi programmée, ou se réjouir de l'intrusion du fantastique dans la vie de cet homme lassé et désabusé, mystère préservé, un effet saisissant. Bises.
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L'attrait du vide, du rien... Beau mais angoissant.