• ALFRED DE MUSSET

    Je retrouve Musset, poète favori de mon adolescence romantique. Et ce sonnet, qui, à nouveau, me parle fort:

    J’ai perdu ma force et ma vie,

    Et mes amis, et ma gaîté ;

    J’ai perdu jusqu’à la fierté

    Qui faisait croire à mon génie.

     

    Quand j’ai connu la vérité,

    J’ai cru que c’était une amie ;

    Quand je l’ai comprise et sentie,

    J’en étais déjà dégoûté.

     

    Et pourtant elle est éternelle,

    Et ceux qui se sont passés d’elle,

    Ici-bas ont tout ignoré.

     

    Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.

    Le seul bien qui me reste au monde

    Est d’avoir quelquefois pleuré.


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  • Commentaires

    2
    Vendredi 29 Mai 2015 à 11:35

    un poème pas très réjouissant

    1
    Jeudi 28 Mai 2015 à 23:10

    Je l'aime bien, moi aussi, ce cher Musset. Désabusé, mais toujours tendre. Merci, Nounedeb.

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