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A UN GRAND...
Le grand roi de toutes les Saxes
Ne veut pas que l’on l’égratigne.
La blessure la plus bénigne,
Et le voilà qui passe un fax
Au rebouteux le plus insigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
N’aime pas les tumeurs bénignes.
A la moindre plaie il s’indigne,
Il la triture et la malaxe
Jusqu’à la rendre très maligne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
De son écriture curviligne
A la poésie il assigne
Et la grammaire, et la syntaxe.
Ses sujets s’en fichent comme d’une guigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
Quand il est mécontent, trépigne.
A notre vindicte il désigne
Un coupable, puis le relaxe.
Pour le pauvre homme s’est la guigne.
-A la fin de l’envoi, je signe.
Le grand roi de toutes les Saxes
Veut boire. Ce grand longiligne
Exagère, et c’est dans les vignes
Du Seigneur, qu’ivre, il se relaxe.
Ah ! C’est le dernier interligne :
Racbouni a dit la consigne.
Je l’ai fait, c’est l’envoi, je signe.
Nounedaxe.
Tags : grand, roi, saxes, l’envoi, signe
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Commentaires
Euh, j'avoue que pour l'instant, ça ne me dit pas trop...
Et puis je n'abhorre pas du tout la grammaire et la syntaxe, bien au contraire. Il doit y avoir un énorme quiproquo entre nous...
Mais qui est cet homme qui assigne grammaire et syntaxe, dont on se fiche tous (à quoi ça sert, c'est vrai ?), à la poésie ?
Bravo et merci Nounedeb, vous êtes vraiment de la race qui tient parole et agit !!
Hommage promis, hommage du :
"Nos vies céans s'écoulaient comme de mornes biefs.
Ô platitude Du fort, sans rire, sans un relief.
Nous n'avions même plus la force d'un grief
nous crevotions pauvres, cachés en notre fief.
Lorsqu'en la Pâque grise, elle vint. Le torque
fier, l'épée chaste de sang, le sceau de l'orque
ceignant son diadème, une énorme remorque
chargée de rimes, de pains, d'eau et de porques,
fruits de pillages menés rondement, tirée par Eusèbe,
son puissant destrier, la très haute Dame Nounedeb
arriva aux portes de la cité et cria "Peuple de glèbe,
je suis ta libératrice : sous ma férule, la plèbe
ne sera plus plèbe mais reine, et poètesse,
et guerrière". Des miradors, ils virent la pretresse,
la pythie, Lilith parfaite du heaume jusqu'aux fesses.
La grand'porte s'ouvrit et Nounedeb trancha leurs laisses.
Et sa gloire n'eut pas la brieveté de l'acheb :
de notre gouge fortifié, elle fit une Thèbes
et nous mena en campagne jusqu'aux Célèbes
où son palais de stuc fut rempli d'éphèbes."
De triomphes en triomphes, sur les océans sans pareil
comme sur les terres, nous glanâmes monts et merveilles,
et cette Mulan, cette Jeanne D'arc sans sommeil
ne périt point. Elle s'endormit à la tour de vermeil,
heureuse du devoir accompli, en ses 80 ans,
ayant étêté autant de rois qu'elle aima d'amants,
adoré de tous ses preux, de tous ses paysans,
et son destin devint matière d'un roman renversant."
Je ne connais pas la consigne mais tu as super signé ce poème ! bravo
Bonne journée - bisous
Monelle
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