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Je découvre avec émotion Pierre Reverdy. Je choisi, presque au hasard:
Ce souvenir
Je t’ai vu
Je t’ai vu au fond devant le mur
J’ai vu le trou de ton ombre sur le mur
Il y avait encore du sable
Et tes pieds nus
La trace de tes pieds qui ne s’arrêtait plus
Comment t’aurais-je reconnu
Le ciel tenait tout le fond tout l’espace
Un peu de terre en bas qui brillait au soleil
Encore un peu de place
Et la mer
L’astre est sorti de l’eau
Un navire passait volant bas
Un oiseau
La ligne d’horizon d’où venait le courant
Les vagues mouraient en riant
Tout continue
On ne sait pas où finira le temps
Ni la nuit
Tout est effacé par le vent
On chante autrement
On parle avec un autre accent
Je reconnais des yeux qui sont restés vivants
Et la pendule qui sonnait dans la chambre
Une heure en retard
Le matin vert qui vient quand on n’a pas dormi
Il y a un gai ruisseau d’eau claire et d’autres cris
Devant la porte une silhouette qui disparaît
Un visage dans la lumière
Et au milieu de tout ce qui vit et se réveille
La même et seule voix qui persiste
dans mon oreille
Poésie/Gallimard/Télérama
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Vers l'Est, un matin, rencontrant de gros paquets de brume peu dense.
La brume et le soleil
Faisaient ce matin incendie.
J’étais dans un Turner.
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Sur cette photo proposée par Miletune:
source image : Wikipédia
Dans l’entrepont du paquebot
Y a du roulis y a du tango
Tenez-vous bien, ça va valser
La mer va vous faire danser
La jambe en l’air pour la polka
Se tenir fort, et des deux bras
Et même se cramponner : le mal
De mer va chavirer le bal.
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