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Certains posent leurs godillots
Pour y faire pousser des cactus,
Pendant qu'ici dans des babouches
On a planté la ciboulette.
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Trois racines pour faire un arbre.
Deux sont les parents.
La troisième, singularité.
Se noue le tronc
Où tout se fond dans un unique élan
Jusqu'à la gloire du feuillage
Qui s'offre, hommages
Au vent, au temps.
L'Arbre.
Unique.
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J'ai vu, allongée sur le dos,
La brume vacancière assoiffée de soleil
Courir à sa perte par volutes entières;
Se jeter dans la chaleur montante
Et dorée du levant.
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J'aime ce vent qui joue à l'orchestre:
Le son rugueux des feuilles de figuier qui se frottent,
Celui du maïs, derrière le roncier, ample, coulé, itératif,
Qui s'amenuise, comme fait la pluie de l'arroseur.
Au loin, est-ce la mer ou simplement bruits de feuillages?
Le linge au soleil agite sa danse molle ou folle
Au son flûté d'oiseaux méconnus.
Deux papillons.
Comment font-ils pour remonter au vent?
Et d'où vient cette libellule?
Enigmatiques volatiles silencieux et vifs …
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Un livre, c'est l'arbre qu'on feuillette.
On le tient par le dos, tronc auquel on s'adosse.
On lit les lignes dans ses feuilles comme des mains.
On y lit les signes de demain ou les blessures d'aujourd'hui.
La vie aussi est comme un arbre,
Poussé sage, ou indiscipliné
Peu importe.
La vie est feuillage agité par le vent
Du temps qui n'existe pas,
Juste humeur du moment.
Feuilleter sa mémoire, roman écrit
Entre oublis et ajouts.
Un livre, c'est comme un arbre sans automne.
Liber sempervirens.
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Dans le hamac, je lisais
Pendant qu'autour de moi
Doucement, toute la pièce oscillait.
Ainsi quand on médite;
Comme le monde s'agite
Quand en un seul point,
Tout se tient.
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Dans le silence de l'écoute
Le noir Quatuor.
Toutes cordes dehors et tous archets tendus.
-Or du miel en coulait,
Dans l'église,
Comme tombé du ciel.
Quatre noirs archers lançant leur dard
Bourdonnant, vrombissant comme
Essaim d'abeilles enfiévrées;
Ou toucher de velours.
Des sons moirés qui ont rempli l'église
Et nos oreilles
De leur miel.
Concert du Quatuor Ebène dans l'église de Cozes, dont une partie avait été interdite à cause du miel qui coulait du plafond. Près du ciel, des abeilles s'étaient installées.
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Vieux rêve récurrent soudain exaucé:
Aurores boréales nées du vent
Jouant au soleil
Avec l'arroseur à maïs.
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Sur le thème de cette "Textoésie" écrite par Suzâme :
Qui es-tu quand je suis l'errant,
Ô toi, le stable
Érable vénérable.
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