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Un calmar, c'est comme un fuseau.
Torpille charnue avec ailettes
Qui s'agitent au gré des courants,
Voiles légers et frémissants.
Un calmar, comme un éléphant,
A une trompe, qui peut s'ouvrir,
Et s'épanouir sur sa tête,
On dirait qu'il porte perruque.
Les calmars ont de grands yeux tristes
Et des couleurs évanescentes,
Mais la nuit ils sont lumineux.
Dansez, sans fin dans l'océan,
Votre danse de Salomé,
Ô, calmars, petits ou géants.
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Ciel très ouvert fleuri de gros nuages.
Ciel éclaté de toutes parts - fruits bien trop mûrs -
Soudain s'écroule, jus qui s'écoulent.
Parfois aussi pensées, rêves, bourgeonnent.
Le vent les chasse. L'air est léger.
Sous le ciel, respirer.
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Comme un papier froissé menu
Que l'on voudrait jeter,
Mais que l'on pose
Sur l'eau d'un bol,
Où il s'épanouit peu à peu,
Papier devenu fleur: la vie.
Il arrive qu'ainsi nos repliures
Nos douleurs
Avec l'âge et le temps
S'ouvrent, ou bien s'effacent,
Frêles bonheurs fleurissant
Délicates saveurs de printemps.
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Pour "Le coucou du haïku"
Effets spéciaux tous azimuts pour nuit d'orage,
des grondements et des seaux d'eau:
Nuit de Walpurgis
au grand opéra du ciel-
la terre est bien lasse…
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A Blandine
Être un feuillage.
D'un arbre, feuillage
Qui s'ébroue ou s'épanouit,
Ploie sous la pluie -
Abrite aussi.
Qui tombe à l'automne
De froid ou bien de désespoir?
Un feuillage qui s'ébroue et bruit.
Feuillage en dedans
Aussi bavard que chêne de Dodone.
Feuillage nourricier autant que les racines:
Chacun de mes pores est une feuille qui respire.
Être un feuillage qui soupire.
Un gai feuillage.
Un sourire.
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tu bégaies un langage de la terre et du cœur
à la femme cachée dans le secret des nuits
à la puissante voix qui t'appelle et te brise
pauvre bœuf cloué à ta charrue de peines
et pauvre âne battu par la loi des nantis
chante
chante comme on pose une main fraîche
sur le front brûlant d'un enfant
il n'y est pas le paradis sur terre
certainement un certain regard
qui fait qu'un cauchemar révèle l'espérance
lucarne d'innocence
chante
chante simplement les épouvantes et les merveilles
d'enfance regardée
"Routes de feuilles" chez G. Berthezène, libraire-éditeur
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Les liserons ont ouvert leurs corolles,
Dans les haies, au pied des maïs,
Comme autant de cors minuscules
Dont on n'entend pas la musique.
Mais je la vois vibrer dans le soleil.
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Dans la fraîcheur de la carrière
Dédiée aux sculpteurs,
Un poète à offert ses mots,
Les a dansés, les a chantés,
Caressés, et jetés
Si tendrement, si fortement,
Que ne lirai plus les poèmes.
Tout à fait comme avant.
(Soirée à Port d'Envaux, aux "Lapidiales")
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