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    http://www.qcm-de-culture-generale.com/fiches_images/2799.jpg

     

    Un calmar, c'est comme un fuseau.

    Torpille charnue avec ailettes

    Qui s'agitent au gré des courants,

    Voiles légers et frémissants.

    Un calmar, comme un éléphant,

    A une trompe, qui peut s'ouvrir,

    Et s'épanouir sur sa tête,

    On dirait qu'il porte perruque.

    Les calmars ont de grands yeux tristes

    Et des couleurs évanescentes,

    Mais la nuit ils sont lumineux.

    Dansez, sans fin dans l'océan,

    Votre danse de Salomé,

    Ô, calmars, petits ou géants.


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  • Ciel très ouvert fleuri de gros nuages.

    Ciel éclaté de toutes parts - fruits bien trop mûrs -

    Soudain s'écroule, jus qui s'écoulent.

    Parfois aussi pensées, rêves, bourgeonnent.

    Le vent les chasse. L'air est léger.

    Sous le ciel, respirer.


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  • Comme un papier froissé menu

    Que l'on voudrait jeter,

    Mais que l'on pose

    Sur l'eau d'un bol,

    Où il s'épanouit peu à peu,

    Papier devenu fleur: la vie.

    Il arrive qu'ainsi nos repliures

    Nos douleurs

    Avec l'âge et le temps

    S'ouvrent, ou bien s'effacent,

    Frêles bonheurs fleurissant

    Délicates saveurs de printemps.


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  • Écharpe légère
    Couvre les épaules du ciel:
    Salut, voie Lactée.
     


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  • J'ai vu le soleil rouge

    Posé sur l'horizon

    Comme sur la paume de la Terre.


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  • Pour "Le coucou du haïku"

    Effets spéciaux tous azimuts pour nuit d'orage,

    des grondements et des seaux d'eau:

     

    Nuit de Walpurgis

    au grand opéra du ciel-

    la terre est bien lasse…

     


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  • A Blandine

     

    Être un feuillage.

    D'un arbre, feuillage

    Qui s'ébroue ou s'épanouit,

    Ploie sous la pluie -

    Abrite aussi.

    Qui tombe à l'automne

    De froid ou bien de désespoir?

    Un feuillage qui s'ébroue et bruit.

    Feuillage en dedans

    Aussi bavard que chêne de Dodone.

    Feuillage nourricier autant que les racines:

    Chacun de mes pores est une feuille qui respire.

    Être un feuillage qui soupire.

    Un gai feuillage.

    Un sourire.

     


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  • tu bégaies un langage de la terre et du cœur

    à la femme cachée dans le secret des nuits

    à la puissante voix qui t'appelle et te brise

     

    pauvre bœuf cloué à ta charrue de peines

    et pauvre âne battu par la loi des nantis

    chante

    chante comme on pose une main fraîche

    sur le front brûlant d'un enfant

     

    il n'y est pas le paradis sur terre

    certainement un certain regard

    qui fait qu'un cauchemar révèle l'espérance

    lucarne d'innocence

     

    chante

    chante simplement les épouvantes et les merveilles

    d'enfance regardée

     

    "Routes de feuilles" chez G. Berthezène, libraire-éditeur

     


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  • Les liserons ont ouvert leurs corolles,

    Dans les haies, au pied des maïs,

    Comme autant de cors minuscules

    Dont on n'entend pas la musique.

    Mais je la vois vibrer dans le soleil.


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  • Dans la fraîcheur de la carrière

    Dédiée aux sculpteurs,

    Un poète à offert ses mots,

    Les a dansés, les a chantés,

    Caressés, et jetés

    Si tendrement, si fortement,

    Que ne lirai plus les poèmes.

     Tout à fait comme avant.

    (Soirée à Port d'Envaux, aux "Lapidiales")


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