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Baltus. Le peintre et son modèle.
(Sur une proposition de Brunô:)
Je vois; les pommes de Cézanne
Et la fenêtre de Vermeer
Mais à droite, et c'est sinistre
Une pièce comme un huis-clos
Des objets en trompe-l'œil.
Un doux visage florentin
Aux grandes jambes
Traînant comme la queue d'un loup.
La chevillette ne cherra pas.
Perrette rêve regardant des images
Elle a posé le pot au lait
Près de l'escabeau teint de rouge
C'est que le personnage debout
Un plat fantôme de papier
Est peut-être bien Barbe Bleue.
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Vents orages soleil
sous la pluie sur l'arc en ciel
musique du tonnerre.
Celles qu'on entend fort
ou petite musique de nuit
le silence, aussi.
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En attendant l'été
On regarde passer
Les météores
En attendant de se baigner
Dans l'eau qui tombe
De l'océan.
La mousson de printemps
Fait lever l'houle verte
Des graminées.
En attendant l'été
On dirait que le blé
Sera l'herbe oubliée
De nos vertes années.
On ne peut que rêver
Et attendre l'été.
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A Hubert Haddad, éveilleur de plumes…
Sur la pierre du visage
Coule le sable du temps.
Devant la porte l'herbe pousse.
Les chevaux cabrés du futur
Finiront dans un goût de cendre.
Quand les nuages s'amoncellent,
Grandes préoccupations de toiles qui s'agitent,
Passent les ombres masquées du rêve.
Allonger sa voix sur l'estran
Quand la mer assez basse éloigne l'horizon,
Tant que dure le son vibré du violoncelle,
Egrener l'infini des lettres d'alphabets
Et, par la porte ouverte, viendra d'un trait de plume
Le signe de la mort.
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Pour Eglantine-Lilas, qui nous propose:
La campagne, la nature, les arbres, les petits oiseaux etc ...
Quand j'aurai mis la graine en pot,
Quand une tige aura poussé
Je mettrai l'arbre dans la terre.
Lui chanterai, les yeux ferlés,
Quelques berceuses, à demi-mots.
Quand la cime atteindra le ciel
Je suspendrai à son houppier
Un hamac en fils de la vierge.
On verra fleurir des larmiers
Les abeilles en feront leur miel.
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Petit coq embroché au piquant de l'église
Que ne chantes-tu d'un gai cocorico
La demie de chaque heure?
Petit coq embroché là-haut
Vas-tu par les nuits de croissant de lune
Conter fleurette
A la poulette
Qui t'attend, à l'épi de mon toit?
Petit coq, tristement embroché,
Pour l'éternité?
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Sur cette photo chez Miletune:
Bien sûr, dans ma vie d'avant
J'ai eu des faiblesses.
Je me suis traîné devant
Les grands, j'ai rampé,
Ce qui me vaut à présent
Une vie d'escargot.
C'est pourtant un sort clément:
Là, je suis heureux!
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