•  

    Dan avec ses sandwichs

    Me fournit l’image

    De mon voisinage.

    A gauche le plat dessous du pain

    Trompeuse immensité placide

    Avec engrais et pesticides.

    A droite la croûte.

    Ses bosses et ses creux, méplats et reliefs hérissés.

    Ca croque, c’est croustillant.

    Parfois du monde, parfois pas.

    Parfois comme un campement, caravanes, chats et chiens.

    Des petits, grands et vieux. De l’accent, de la voix, de la vie.

    C’est chaleureux, un peu envahissant. Puis plus rien.

    Ca me rappelle à l'ordre. C’est bien.

    La vie, c'est varié, c'est mouvant, c'est surprenant.

    Au milieu du sandwich, un fin jambon sans gras.

    C’est mon jardin.

    Chez moi, il faut tout mordre à la fois.




    7 commentaires
  •  

    L’homme à l’orgue de Barbarie

    Surveille les passants,

    Œil de la rue.

    L’homme à l’orgue de Barbarie

    Est parti à ma vue

    D’un grand rire fracassant.


    2 commentaires
  •  

    La discrète couleuvre

    Qui me visitait,

    Je ne l’avais pas vue depuis longtemps.

    Elle a laissé un signe :

    Lambeaux de sa mue

    Pour un jeu de piste.


    5 commentaires
  •  

    Moissons. A grands bruits,

    Odeurs. Blés mûrs et poudre.

    Festin des tourterelles.


    1 commentaire
  • Oeuvre du sculpteur Denis Tricot

     

    Comme un animal léger,

    Immatériel – rêvé –

    Souple, sans corps, sans pattes ni bras,

    Une épure, un animal marin

    Mais à l’air.

    Il bouge, il est vivant,

    Il ronfle et grogne,

    Des sons sortent de ses non-tripes,

    De ses courbes aérées.

    Cri rauque de walkyrie éthérée.

     

    Lutherie Meschers 4 octobre


    6 commentaires
  •  

    Oeuvre qui m'a conté son histoire, du sculpteur Bruno Catalano,

     

    Il a rêvé.

    Il a fixé son rêve dans sa tête.

    Il a mis frusques et rêve dans un sac.

    Il a pris son sac en main.

    De toute sa volonté

    Il dit à ses jambes : Allez !

    Il est parti.

     

    La peur au ventre.

     

    (j'espère que vous en aurez la photo avec le lien, je n'ai pas pu la copier)


    13 commentaires
  • texte ancien retrouvé.

    Sur la grève de la nuit

    La lune claire, lunule unique ;

    Dans les remous de ma bouche roulent

    Des galets de mots qui sortent, polis, râpeux,

    Brillants ou plats.

    Sous la grève de la nuit

    Hallali des mots non lus.


    7 commentaires
  •  

    Chat passé.

    Lézards équeutés.


    9 commentaires
  •  

    A la sixième pansélène

    L’année à son mitan

    S’étire.

    Lourde est la peine

    Et sourd le cœur.

    La déchirure est ligature.

    Le ciel est un lac inquiétant

    L’année flotte sur son mitan.

     

    A la sixième pansélène

    L’année à son mitan

    S’étire.

    Lourde est la peine

    Muet le chant

    Délire.

    L’esprit divague, se démène

    Le ciel est un lac inquiétant

    Soupir.


    8 commentaires
  •  

    Pour savourer une framboise

    La cueillir tôt matin

    Fraîche encore et bien mûre.

    Avec la langue la presser

    Doucement contre le palais.

    Il n’y a plus qu’à jouir.


    12 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires