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Dan avec ses sandwichs
Me fournit l’image
De mon voisinage.
A gauche le plat dessous du pain
Trompeuse immensité placide
Avec engrais et pesticides.
A droite la croûte.
Ses bosses et ses creux, méplats et reliefs hérissés.
Ca croque, c’est croustillant.
Parfois du monde, parfois pas.
Parfois comme un campement, caravanes, chats et chiens.
Des petits, grands et vieux. De l’accent, de la voix, de la vie.
C’est chaleureux, un peu envahissant. Puis plus rien.
Ca me rappelle à l'ordre. C’est bien.
La vie, c'est varié, c'est mouvant, c'est surprenant.
Au milieu du sandwich, un fin jambon sans gras.
C’est mon jardin.
Chez moi, il faut tout mordre à la fois.
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L’homme à l’orgue de Barbarie
Surveille les passants,
Œil de la rue.
L’homme à l’orgue de Barbarie
Est parti à ma vue
D’un grand rire fracassant.
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La discrète couleuvre
Qui me visitait,
Je ne l’avais pas vue depuis longtemps.
Elle a laissé un signe :
Lambeaux de sa mue
Pour un jeu de piste.
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Oeuvre du sculpteur Denis Tricot
Comme un animal léger,
Immatériel – rêvé –
Souple, sans corps, sans pattes ni bras,
Une épure, un animal marin
Mais à l’air.
Il bouge, il est vivant,
Il ronfle et grogne,
Des sons sortent de ses non-tripes,
De ses courbes aérées.
Cri rauque de walkyrie éthérée.
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Oeuvre qui m'a conté son histoire, du sculpteur Bruno Catalano,
Il a rêvé.
Il a fixé son rêve dans sa tête.
Il a mis frusques et rêve dans un sac.
Il a pris son sac en main.
De toute sa volonté
Il dit à ses jambes : Allez !
Il est parti.
La peur au ventre.
(j'espère que vous en aurez la photo avec le lien, je n'ai pas pu la copier)
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texte ancien retrouvé.
Sur la grève de la nuit
La lune claire, lunule unique ;
Dans les remous de ma bouche roulent
Des galets de mots qui sortent, polis, râpeux,
Brillants ou plats.
Sous la grève de la nuit
Hallali des mots non lus.
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A la sixième pansélène
L’année à son mitan
S’étire.
Lourde est la peine
Et sourd le cœur.
La déchirure est ligature.
Le ciel est un lac inquiétant
L’année flotte sur son mitan.
A la sixième pansélène
L’année à son mitan
S’étire.
Lourde est la peine
Muet le chant
Délire.
L’esprit divague, se démène
Le ciel est un lac inquiétant
Soupir.
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Pour savourer une framboise
La cueillir tôt matin
Fraîche encore et bien mûre.
Avec la langue la presser
Doucement contre le palais.
Il n’y a plus qu’à jouir.
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