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    Froide fin de Janvier.

    Un encéphalogramme plat

    Météorologique.


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  • Aux peuples qui se sont soulevés, avec beaucoup de maturité, pour secouer les jougs qui les entravent, pendant que nous nous laissons glisser confortablement dans une semi-dictature.

    En hommage, donc, ce ghâzel de Hâfiz, poète persan du 14ème siècle, qui payat cher son impertinence. Intégristes et frigides ont sévi de tous temps...

     

    Que te disent harpes et luths? Ecoute bien, ils te préviennent: "O toi qui bois, bois en secret, ou la vie ne sera plus tienne.

    Ils te traîneront dans la boue, toi l'Amoureux, avec l'Amour. Ils outrageront les anciens et la jeunesse tour à tour.

    D'Amour tu ne dois plus parler, ses délices sont défendues. Cette règle si dure à suivre, combien de fois l'ai-je entendue?

    Nous sommes rejetés, honnis, nous les oiseaux pris à leurs pièges, mais eux, derrière leurs rideaux, quelles faussetés les assiègent?

    Ils nous abusent, ils en font trop! Notre vieux Maître est assiégé par les rigueurs des voyageurs qui entrent pour le déloger.

    Aux uns en grand sérieux l'on dit:" L'union rêvée te vient par zèle." Et aux autres:" C'est le destin!" A tous ensuite on rogne l'aile!

    Où donc, alors, la vérité? Monde constant ou inconstant, deci, delà, on t'a perdu en faux espoirs et faux semblants.

    O vous qui servez le "coeur noir" dans le creuset des alchimistes, que vaut votre or près du coeur pur de ceux que l'Amour seul assiste.

    Bois donc, Hâfiz. Mufti et cheikh, prévôt, câdhi, sont imposteurs! En veux-tu d'autres? Les hâfiz, qui savent le coran par coeur!".

                        (dans "Hâfiz, le livre d'or du Divân" chez Seghers)    

     


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    Vent dans le virage,

    Des feuilles sèches qui roulent,

    Troupeau bruyant.

     

    Piaillant sur la plage,

    Groupe: des bécasseaux

    Roulent à petits pas.


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  • Puisqu'il faut bien finir, personne ne l'a demandé, mais je tente un haïku (Voir la série: La nuit porte conseil)

     

    Loin des roches importunes

    Marins, par nuit sans lune,

    Que suivre: Astres ou Bêtes?


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  • - L'Amiral: "Matelot Nounedeb, un rondeau, rondement troussé!"

    - Le matelot Noudebeb: "Amiral, me voilà!"

     

    Sous l’écran noir des nuits sans lune

    Les vieux marins finistériens

    Savaient labourer leur jardin

    Nommant les étoiles une à une.

     

    Ils pouvaient voir tôt le matin

    Sirius ou Vega, à la brune,

    Sous l’écran noir des nuits sans lune.

    Il fallut baptiser enfin

     

    Ces rochers qui brisaient la fune :

    Vache, Chat, Bœufs ou bien les Poulains

    Nuit et jour montrent le chemin,

    Sous l’écran noir des nuits sans lune.

    La Voleuse n’est plus importune.


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  • Pour « Les nuits de Lenaïg » :

     

    Quand la Petite musique de nuit s’arrêta, la Reine de la nuit chanta l’Hymne à la nuit. Dans la Notte italienne, Gaspard de la nuit, évadé de Nuit et brouillard, lui répondit sur son violon. Le firmament vit alors  la Nuit transfigurée. Elle était silence et bruissements.

     (Avec l’aimable apparition, dans l’ordre, de Mozart, Rameau, Vivaldi, Ravel, Jean Ferrat, Arnold Schoenberg)


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  • Ignatius, dans un commentaire

    D'écrire un sonnet me suggère.

    J'aime relever les défis.

    Le voici:

    Sous l’écran noir des nuits sans lune

    Les vieux marins finistériens

    Savaient labourer leur « jardin »,

    Nommant les étoiles une à une.

     

    Au crépon noir des flots nocturnes

    Vache, Perdrix, Moutons ou Chiens,

    Cochon, Chat, Lièvre, il fallait bien

    Nommer les roches importunes

     

    Pour éviter d’y trépasser.

    Ainsi de Brest à Bénodet

    On navigue dans une basse-cour.

     

    Si la Voleuse est bien nommée,

    C'est que les bretons certains jours

    Chapardent aussi. Trop de bolées?…


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    J'ai traversé la nuit

    J'ai transgressé l'offrande

    Déchiré l'immanence

    J'ai soufflé sur la cendre

    Et j'ai vu poudroyer des reflets de soleil

    Une braise a brillé dans tout mon désespoir

    L'au-delà infini était tapi en moi.


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  •  "La nuit porte conseil". Mais oui, Lenaïg, que l'on dorme à poings fermés ou la bouche ouverte.

     

    Sur l’écran noir des nuits sans lune,

    Le crépon noir des flots nocturnes,

    Il apparaît que les marins

    Finistériens

    Etaient avant tout des terriens.

    Si Betelgeuse, Procyon, Rigel leur donnaient le cap de Cancale,

    Sirius, Vega, Aldébaran, balisaient leurs virées bancales.

    Or ils nous promènent, chez eux,

    De « Lièvre » en « Chat », de « Vache » en « Bœufs »,

    Et de « Perdrix » jusqu’aux « Moutons »

    Sans oublier, bien sûr, le « Cochon ».

    Tous ces noms d’animaux de ferme

    Balisent ce que les marins nomment

     « Jardin potager » de Lorient jusqu’ à Morlaix.

    Il y a même une « Voleuse » -  les bretons ne sont pas parfaits…

     


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    Arbre dépouillé

    Aux fleurs d’étourneaux noirs :

    Crépuscule hivernal.


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