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Les arbres et la roche paient leur tribut au gel et aux tempêtes.
Carcasse ancienne aux os blanchis,
Dinosaure végétal ;
Usure du temps.
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Arbre flamboyant, mort,
Abattu par le vent-
Déjà la vie.
Un chemin a été dégagé sur cette pointe. La végétation à l’abandon en faisait un sanctuaire. On y a une vue superbe vers l’amont.
L’arbre, curieux,
Regarde entre ses doigts
Entr’ouverts.
La marée basse dévoile
D’autres paysages –
L’envers de la terre ?
Devant la grotte
Seul le bruit du jusant,
Qui médite ?
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Je ne te promets qu’une chose, Tricôtine : un acrostiche
Promettre est chose difficile,
Remettre est une tentation,
Omettre est dissimulation.
Mesurer ce que l’on promet,
Essayer lors de s’y tenir
Sans faillir, sans faiblesse d’âme.
Silencieusement persister,
Epreuve qu’il faut assumer.
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Flotter au bord du rêve.
A la lisière du sommeil.
Les démons sont des muses.
Ne faudrait pas bouger.
Juste écrire.
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Proposé avec un grand optimisme par Tricôtine
Prenez cette part de dicton: "Noël au balcon", interprétez-la à votre manière, laissez libre cours à votre plume.
vous devrez intégrer "Noël au balcon" ainsi que trois autres parties de dicton de votre choix dans votre écrit.
toute forme de texte acceptée.
Je me suis amusée à jouer, comme le font les joyeux lurons des « Papous dans la tête », aux homophonies approximatives : à partir de Noël au balcon, j’ai trouvé quelques sentences qui sonnent à peu près de la même façon. Il y en a 5 dans le texte. Les retrouverez-vous ?
Noël au balcon, pari tenu. Cette année on l’y fêtera, même si l’on doit sortir le poêle à chardon, et préparer une bonne garbure avec os, moelle et tendons. Les garçons vont-ils se raser ou garder du poil au menton ? La maîtresse de maison ne pourra pas danser : elle au bal, non ! Mais si elle joue au ballon avec les petits, elle aura bien mérité une flûte de Moët et Chandon.
Tchin tchin.
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Ce grand cri muet de Munch -
Un sanglot dans la gorge -
Cronos bouffant l’humanité -
Saturne de Goya broyant,
Mâchant sans fin l’écervelé,
Fragile comme un test d’oursin qui
Malgré son dénuement ne cesse
De se cogner- question brûlante:
Qui sont les hommes ? Vertige affreux.
Hommes qui ne cessent de se détruire
Eux-mêmes – ne sachant y répondre ?
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Essai de haïbun, en hommage à Moog, qui les fait si bien.
Je vais au bout du chemin, à petits pas pour ne pas glisser sur le sol mouillé, dans mes sabots comme des socques. L’air humide et frais pénètre mes narines. Le bruit des gouttes sur le parapluie me fait penser à une pluie de grains de riz ; je me vois japonaise.
Socques et parapluie
A petits pas dans les flaques :
Estampe japonaise.
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Feu
Sourire
Brûlure
Joie
Brasier
Quiétude
Fulgurance
Silence
Transe
Abandon
Tension
Paix.
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De petits bécasseaux variables
Et un pêcheur imperturbable
Piquaient, bêchait : cherchant des vers.
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Merci à Hauteclaire pour le beau thème qu'elle a choisi: j'ai pondu deux fois!
Premier oeuf:
Poème enfantin
Si la mer était ma mère
Elle aurait accouché
D'une algue pélagique
Aux reflets mordorés.
Si la mer était ma mère
Elle m'aurait fait chevaucher
Des hippocampes échevelés.
Si la mer était ma mère
Dans l'écume je me roulerais.
Deuxième oeuf:
Le balancement des étoiles
M'emporte sur le fil du vent
Je flotte la mer est une toile
Qui frissonne au souffle du temps.
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