•  

    Eclats de soufre

    Sombres noirceurs :

    Rideau !

     

     

    Cumulonimbus

    Déflecteurs de lumière ?

    Trois soleils


    1 commentaire
  •  

    Traverser sans frémir

    Un flot discontinu

    De marathoniens blêmes.

    Se laisser enchanter

    Par la pure folie, la folle poésie

    D’un spectacle de clowns.

    Baigner, lors du retour

    Dans l’ambiance incroyable

    D’un ciel si chaotique

    Que trois soleils couchants,

    Dans d’autres azimuts,

    Faisaient perdre le nord.

    Dernière nuée enfin,

    Couleur de prune sombre

    Avant de basculer pour de bon dans la nuit


    3 commentaires
  • Gelé ce matin

    Le chemin croustille :

    Toast de lune.

     

    Ou bien :

     

    Gelé ce matin,

    Tout blanc, le chemin croustille

    Comme un toast de lune.

     


    13 commentaires
  • Sous la lune,

    Chemin de nacre

    Humide et froid.


    9 commentaires
  •  

    Feuilles rousses, or,

    Vertes encore.

    Tourbillons,

    Souffles de démons.

    Abats d’eau, grains, bourrasques,

     Reflets brouillés dans les flaques.

    Branches noires, troncs humides

    Egouts putrides.

    Marais gorgés

    Brumes, nuées.

    Quiétude, repli sur soi ;

    Feu de bois.


    5 commentaires
  • Champ profond de la nuit

    Labouré par le vent

    Pour un semis d'étoiles.

    Chant profond de la nuit

    Qui fait  lever en moi

    L'allégresse féconde

    D’appartenir aussi,

    D’appartenir quand même

    A ce vertige extrême.


    3 commentaires
  • Que dire à présent de la pluie ?

    Novembre,

    Assoiffé de bourrasques, a plumé le figuier

    Mis à nu comme la mariée même.

    Novembre,

    Tranchant glacé préparant l’hiver glabre.

    (Novembre 2009)


    3 commentaires
  • Hommage à un blog plein de photos superbes, dont celles qui m'ont inspiré ce texte , à voir sur

    toun 33

    Eclatante argiope

    Telle une Pénélope

    Ecartelée au milieu de sa toile

    Qui vibre, offerte au vent,

    Attend son frêle amant

    Dont le sort est celé sous les étoiles.


    6 commentaires
  •  

    Il  a bien fallu que j’arrache

    Ces nombreux pieds de pommes de terre

    Qui ont repoussé sans vergogne

    Alors que s’approche l’hiver.

    C’est qu’ils prennent la place des fèves,

    Or il est temps de les semer.

    Et bien j’ai récolté, surprise,

    Accrochés au bout des racines

    De petits tubercules blancs

    Sans peau encore, de vrais bébé

    Dans lesquels j’eus envie de mordre.

    Je le ferai ce soir, sautés

    A la poêle : un plaisir d’ogresse.


    6 commentaires
  • Chère Lyly, j'ai failli oublier. La belle contribution de Lenaïg me sort de la léthargie où m'a plongée la pluie incessante, et je propose un poème de Francis Blanche, qui devance un peu la saison:

    Dans les bois de l’hiver nos étés se promènent

    Nous les suivons de loin au hasard des sentiers

    Vêtus de souvenirs ils sont là tout entiers

    peuplant de chants d’oiseaux les clairières de chênes

     

    Il faut si peu de chose au bois qui s’effeuillait

    pour faire un carnaval dans ses branches défaites

    Un rayon de soleil fait éclater la fête

    un carré de ciel bleu fait renaître juillet

     

    Les figuiers de Bandol et les pins des Issambres

    accrochent leurs parfums dans les taillis déserts

    et les chants de l’été viennent mêler des airs

    de farandole folle aux valses de décembre


    6 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires