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Eclats de soufre
Sombres noirceurs :
Rideau !
Cumulonimbus
Déflecteurs de lumière ?
Trois soleils
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Traverser sans frémir
Un flot discontinu
De marathoniens blêmes.
Se laisser enchanter
Par la pure folie, la folle poésie
D’un spectacle de clowns.
Baigner, lors du retour
Dans l’ambiance incroyable
D’un ciel si chaotique
Que trois soleils couchants,
Dans d’autres azimuts,
Faisaient perdre le nord.
Dernière nuée enfin,
Couleur de prune sombre
Avant de basculer pour de bon dans la nuit
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Gelé ce matin
Le chemin croustille :
Toast de lune.
Ou bien :
Gelé ce matin,
Tout blanc, le chemin croustille
Comme un toast de lune.
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Feuilles rousses, or,
Vertes encore.
Tourbillons,
Souffles de démons.
Abats d’eau, grains, bourrasques,
Reflets brouillés dans les flaques.
Branches noires, troncs humides
Egouts putrides.
Marais gorgés
Brumes, nuées.
Quiétude, repli sur soi ;
Feu de bois.
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Champ profond de la nuit
Labouré par le vent
Pour un semis d'étoiles.
Chant profond de la nuit
Qui fait lever en moi
L'allégresse féconde
D’appartenir aussi,
D’appartenir quand même
A ce vertige extrême.
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Que dire à présent de la pluie ?
Novembre,
Assoiffé de bourrasques, a plumé le figuier
Mis à nu comme la mariée même.
Novembre,
Tranchant glacé préparant l’hiver glabre.
(Novembre 2009)
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Hommage à un blog plein de photos superbes, dont celles qui m'ont inspiré ce texte , à voir sur
Eclatante argiope
Telle une Pénélope
Ecartelée au milieu de sa toile
Qui vibre, offerte au vent,
Attend son frêle amant
Dont le sort est celé sous les étoiles.
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Il a bien fallu que j’arrache
Ces nombreux pieds de pommes de terre
Qui ont repoussé sans vergogne
Alors que s’approche l’hiver.
C’est qu’ils prennent la place des fèves,
Or il est temps de les semer.
Et bien j’ai récolté, surprise,
Accrochés au bout des racines
De petits tubercules blancs
Sans peau encore, de vrais bébé
Dans lesquels j’eus envie de mordre.
Je le ferai ce soir, sautés
A la poêle : un plaisir d’ogresse.
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Chère Lyly, j'ai failli oublier. La belle contribution de Lenaïg me sort de la léthargie où m'a plongée la pluie incessante, et je propose un poème de Francis Blanche, qui devance un peu la saison:
Dans les bois de l’hiver nos étés se promènent
Nous les suivons de loin au hasard des sentiers
Vêtus de souvenirs ils sont là tout entiers
peuplant de chants d’oiseaux les clairières de chênes
Il faut si peu de chose au bois qui s’effeuillait
pour faire un carnaval dans ses branches défaites
Un rayon de soleil fait éclater la fête
un carré de ciel bleu fait renaître juillet
Les figuiers de Bandol et les pins des Issambres
accrochent leurs parfums dans les taillis déserts
et les chants de l’été viennent mêler des airs
de farandole folle aux valses de décembre
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