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Parfois il se déploie,
S’élargit et s’étale ;
Il miroite et chatoie
- aurore boréale ?
Souvent tout étriqué
Il me serre le cœur :
Le temps est attaché
A mes humeurs.
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Les aoûtats repus terrassés par le froid
Ont déserté enfin les herbes du jardin :
Les premières fraîcheurs ont eu raison, je crois
Des hôtes invisibles qui me piquaient sans fin.
Moins de prurits putrides – il reste les moustiques.
J'espère que les poissons, dans la réserve d'eau,
Dévoreront les larves de ces bêtes iniques
Et que pour quelque temps encore il fera beau.
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Voici pour ce Jeudi deux ditiques tirés du roman classique chinois "Le rêve dans le pavillon rouge", dans lequel il y a beaucoup de poésies, et un luxe de descriptions minutieuses avec un nombre incalculable (mais peut-être étudié et calculé par quelque chercheur) d'adjectifs et d'expressions pour exprimer des nuances de couleur.
Regrets de printemps, tristesse d'automne, elles-mêmes les ont cherchés;
Figures de fleurs, visages de lune, pour qui donc fleurit leur beauté?
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Le jus des gemmes déborde des cupules de verre,
Et les sucs de jade épaissit au creux des tasses d'ambre.
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Tonte d’automne dans l’archipel,
Merci au dieu des petits riens
Qui fait démarrer bel et bien
La tondeuse d’un seul coup de ficelle.
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Dans le froid sombre du matin
La faucille dorée des druides
Etait à saisir à deux mains
Pour couper net le vent, fluide
Glacé : Lune rousse à son déclin,
Tôt dissoute dans le ciel limpide.
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Eté indien
Le chemisier flottant absorbe la chaleur
Pendant qu’un vent du sud
Un peu frais s’y engouffre voluptueusement.
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Les charlatans voudraient bien
Ratisser chez les crédules
Qui n’ont dans la tête rien
Que coquilles de crépidules.
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Pour Olivier de Vaux, ce poème de Jacques Roubaud:
"Les pigeons de Paris"
Les pigeons qui chient sur Paris
ses arbres ses bancs ses automobiles
attendent que l'Hôtel de ville
soit propre pour le couvrir de pipi
Les pigeons pollués et gris
polluent de leurs acides chiures
façades vitrines et toitures
les parcs les balcons les mairies
Les pigeons à l'oeil archibête
choisissent principalement ma tête
pour y projeter leurs immondices
à la consistance de petits suisses
Ils ne trouvent rien de mieux à faire
dans Paris la Ville Lumière.
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